mercredi 1 avril 2009

Le Capital... et après !

Très souvent l'histoire avance par le mauvais côté. Puis cela devient une question de survie, plus urgente donc, et les gens se mobilisent pour faire avancer l'autre pied de ce vaste organisme qui serait l'humanité si tant est que celui-ci doive ou puisse encore continuer à se tenir debout. Dans le cas de la dite mondialisation qui s'achève --l'anglais parle de "globalisation", ce qui est à la fois moins surchargé de sens et plus pervers, parce que cela semble une simple extension d'un processus naturel-- nous avons affaire à une coalition de gros intérêts commerciaux qui se voyaient en position de dominer complètement les marchés pourvu que leur lobbying auprès des décideurs leur permettait de faire sauter tous les mécanismes légaux de protection et les réglementations dans les marchés locaux, de manière à laisser le champ tout à fait libre à leur invasion. Invasion de capitaux, invasion par les produits et ainsi de suite, jusqu'à l'invasion culturelle et linguistique et les pressions pour le biais politique nécessaire au soutien actif de cette sorte de recolonisation nouveau genre.

Recolonisation non plus, un peu partout, par une nation étrangère, mais recolonisation en quelque sorte transnationale ou plutôt métanationale. En fait, c'est le capital lui-même, ce procès sans sujet à l'âme de machine à broyer de l'humain, qui s'organise en cette pointe la plus "avancée", c'est-à-dire prédatrice, la plus agressive, sanguinaire et immorale (en fait amorale : les évaluations humaines et valorisations ne l'intéressent guère et les quelques rares personnages au sang glacial qui agissent ce type de conscience ne manifestent que profond mépris pour "tout ce qui est humain"), pour étendre les mailles de son filet en un réseau qui enserre le monde, c'est-à-dire toutes les régions et potentiellement la Terre entière.

Enfin le système capitaliste laisse voir toute sa négativité, qui pouvait passer encore inaperçue tant qu'il y avait des ennemis à vaincre et des espaces ou de nouveaux marchés à conquérir. Tout ce qui fait mal, tout ce qui pollue, tout ce qui est impropre à la vie s'accumule sans recours et sans ressort dans l'environnement. Et nous en sommes au point où il devient évident, en tout cas pour ceux qui ne se servent pas de leur cerveau principalement pour ne pas voir, qu'il faut faire quelque chose à ce sujet.

Something has to be done about that : and this is us, the people, that are going to suffer the most, that are prompted to impulse initiative and pressure to the powers to act. "Us" : les peuples de la terre. Pas seulement les moins privilégiés de l'Empire américain. Pas les United States de la barbarie ! Ce n'est pas nous, ça.

La crise de ce système qui se croyait au-dessus de toute défaillance a au moins ceci de bon qu'il force de plus en plus de gens à se rendre compte que l'on ne peut pas continuer comme ça : à confier les clefs du destin de la planète à une bande de profiteurs qui ne sont même pas capable de gérer correctement leur agression et qui ne peuvent dans leur extrême cupidité (extrême surévaluation d'eux-même --"parce que je le vaux bien!") s'empêcher de tuer la poule aux œufs d'or !

Les talents, la créativité, les savoirs et le savoir-faire, c'est nous qui l'avons : le peuple, la communauté, la collectivité, la société. Nommez-nous comme vous voulez. Quand on aura réglé quelques problèmes plus concret, on reviendra sur les questions de vocabulaire. Il n'est plus tolérable que tous les profits soient appropriés par des intérêts privés et les pertes, coûts sociaux et humains, soient assumés publiquement. Cette crise est en train de faire la preuve que la système capitaliste ne se réforme pas, qu'il n'est pas rentable ni socialement ni à long terme, qu'il est un parasite qui gangrène l'humanité et que celle-ci doit maintenant trouver une manière de s'en débarrasser, en gardant ses côtés positifs sûrement, en faisant un pas donc de l'autre pied pour le dépasser.

Dans l'intervalle, bonne chance ! Live long and prosper.

Ph. Ph.

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