lundi 29 novembre 2010

On hope

(This text is published, also on "Jacques' S T A R S H I P is space out!" )

Chris Hedges in his recent column published today at Truthdig ‘s site (http://www.truthdig.com/report/item/hope_in_the_21st_century_20101128/), had chosen to end his remarkable display of courage and affirmative stand in writing by those poignant verses from poet W.H. Auden :

Defenseless under the night
Our world in stupor lies;
Yet, dotted everywhere,
Ironic points of light
Flash out wherever the Just
Exchange their messages:
May I, composed like them
Of Eros and of dust,
Beleaguered by the same
Negation and despair,
Show an affirming flame.

Some comments under this article criticized association of proposed action with photo showing similar action to defend gay’s right to join the army openly with dignity. I remember also that Auden was associated, in his living time, with homosexual preferences. Nevertheless, the words speak for themselves, and a poet rarely had done so well in turning « negation and despair » into more than dialectic contrary : affirmative action multiplying hope.

Yes, hope, but very differently than terrorism, is the weapon of the weak. Weak they feel when they are alone, in fact they are millions. Myriads have to learn their parenthood and same heart and souls calling for justice. Big difference is that hope refuses violence. Pacific resistance to unilateral power shows pure hearts with bare hands that appeal to masses about to unify in future majority.

The most courageous and wise battle is against war itself. Much more rarely than pretended there is a position, situation and standing for Just war. America, to name just that superpower (applies to any other religion or party), was not in that situation since WWII. In Korea, at least arguably, they came to defend a dictatorship against another dictatorship. In Vietnam, because of cold war and strategy of containment against the so-called « Communist » side, wicked maneuvers and sly attacks tried to wipe out aspiration of a very courageous people.

Irak and Afghanistan are still more difficult engagements to justify. Sheer petroleum interests’, support to corrupt drug smugglers and encirclement of Iran show very evidently behind so-called virtuous protests about freedom and them-mockracy.

Hope is for the weak, but like aspiration for love, this nonviolent pursuit for justice is inspiration for every heart and soul that had not completely lost their ways into this bleak world of powers at war. With love, hope is the strongest might yet to rise to save the world. We have to believe… and, in fact, find each our own ways to act.

Amen.

lundi 8 novembre 2010

L'Inde à L'ONU

Aujourd’hui, sur la scène internationale je retiens que le président Obama a officiellement appuyé l’Inde dans sa demande d’un siège officiel et permanent au conseil de sécurité des Nations Unies. C’est une intelligente politique, de choisir ses alliés avec cette visée stratégique de contrebalancer au poids croissant de la Chine. Ils sont en colère, ne veulent entendre parler d’aucune autre représentation asiatique pourquoi ? Parce que la Chine a la prétention de se poser comme la puissance hégémonique de tous ce secteur. Et comme ce secteur est le plus pesant mondialement, déjà démographiquement, bientôt économiquement, ils visent à plus long terme le statut de puissance hégémonique mondiale. C’est certain.

Maintenant la présente administration américaine a pleinement pris conscience de cette situation. C’est pourquoi il devient plus urgent de bien choisir ses alliés. L’Inde est en conflit larvé avec la Chine depuis longtemps, même avant la guerre qui les opposa au début des années 1960. Rivalité stratégique et symbolique. L’Inde aussi aspire à retrouver son statut de guide de l’humanité, par la vertu de son antique civilisation et de sa plus grande sagesse religieuse.

Il est à parier que les Américains vont chercher à se rapprocher de la Russie aussi. Les intégrer si possibles mais pour renforcer l’Alliance Atlantique en Europe. La grande Russie, soignant ses blessures, reprend de la force et sa situation est spécialement intéressante, à cheval sur deux continents. Ils peuvent contribuer à contenir l’expansion Chinoise sur le nord. En fait ils n’ont pas le choix, existentiellement : c’est leur Sibérie que la fringale des sauterelles chinoises contemplent dans leur soupe.

La puissance américaine a du plomb dans l’aile, cela n’est plus un secret pour personne, je veux dire de minimalement branché. Mais ils ont encore de fortes cartes à jouer et ils ne seront pas facilement lâchés, parce que la Chine fait peur aussi, les autres comptent des avantages à court terme, de faire négoce par exemple, mais se méfient de l’appétit de la grande puissance montante. Ce qu’ils vont gagner, ils sauront le gagner par l’habilité, la pression logique, symbolique montante, par la force quelque fois. On le leur fera pas de cadeau. Ils le savent…

Il y a peut-être l’exception du Canada : la convergence des intérêts, objectifs, économiques, mais aussi politiques (ne pas être avalés par les USA), symboliques, démographiques, culturels suggère un scénario, pas probable mais séduisant, d’une sorte de mariage autant de passion que de raison. Un nouvel ordre du monde multipolaire, mais dominé par un axe complémentaire Canada-Chine? On peut rêver : je suis Canadien, et de plus, amoureux d’une Chinoise.

samedi 6 novembre 2010

De-mocracy

De-mocracy

Le fonctionnement chaotique de la démocratie américaine donne le mauvais exemple. Il va fournir des arguments aux dirigeants chinois, par exemple, en faveur d’une direction ferme et unifiée d’une manière impériale, sous réserve d’une légitimité diffuse à la limite superstitieuse et qu’ils appellent, là-bas, le mandat du Ciel. Le pouvoir communiste a été là-bas conquis à la pointe des fusils. De même, la prépondérance de la puissance militaire américaine a été acquise lors des deux guerres mondiales, surtout la deuxième, sur tous les champs de bataille du pacifique et d’Europe.

Partout, oui, le pouvoir est au bout du fusil… mais surtout en temps de guerre. Alors que c’est pendant la paix que la légitimité se valide dans la durée. Les valeurs de la civilisations s’apprécient dans une vision constructive à long terme, et c’est pour elles que les masses, les peuples, les citoyens se lèvent lors des crises, dans la guerres, lorsque ces valeurs sont menacées. Ont voit qu’il est au moins aussi important, et sûrement plus, dans le long terme, de gagner la paix après avoir gagné la guerre. De toutes façons les perdants sont vite oubliés en sombrant dans les poubelles de l’histoire.

Maintenant, la nouvelle donne après l’élection de mi-mandat fait que le système américain se retrouve pratiquement paralysé. Les Républicains sont en mesure de contrer les initiatives présidentielles à la chambre des représentants mais n’y ont pas la majorité de contrôle pour y imposer leurs propres réformes (2/3 des voix nécessaire) et leur victoire est trop courte puisque la majorité au Sénat leur échappe encore. Alors que le président sera toujours en mesure d’opposer son veto aux projets de loi qui seront contraire à sa politique.

Le pari est difficile à tenir mais je crois que Barack Obama, tellement plus intelligent, et avec tellement plus d’aplomb, saura faire la démonstration d’une grande éducation politique au bénéfice du peuple et de ses « ennemis ». Ils va démontrer qu’ils n’ont rien à proposer, que plus de confusion, haine et stupidité. Toujours des mêmes soi-disantes recettes pour augmenter les même maux. Leur seule politique tient à sauver de l’argent, leur slogan de « moins d’État » signifie en fait moins d’impôts pour les riches (ceux qui en payent encore…). Déjà on voyait au lendemain des élections la différence dans la compréhension et l’interprétation du résultat. "Le peuple a montré sa frustration devant les résultats qui ne se démontrent pas assez vite" a dit le président. "Je comprends, c’est un peu ma faute mais il me faut continuer ma politique pour aller dans la bonne direction." Voilà ce qu'il a répondu aux journalistes qui s'acharnaient à lui faire dire qu'il avait erré.

L’adversaire comprenait le verdict du peuple tout autrement ! Il se croyait investi d’un mandat clair de détruire « cette monstruosité » du Health Care, qui nuisent aux revenus énormes des compagnies d'assurance et des pharmaceutiques, tout ce lobby des médecins de haut-vol et autres voleurs diplômés, pour faire dérailler aussi toutes les autres mesures progressistes que la présidence essaye de mettre en place. Dans deux ans, témoins des débats au Sénat et à la chambre des représentants, les gens pas si bêtes du bon peuple vont le réélire haut la main, notre charismatique président qui aura fait cette démonstration de la destructivité haineuse de l’opposition. Comme il l’a dit : il faut sortir la voiture du trou, pas juste l’ornière. Pour cela, il faut pousser tous dans la même direction. Ce qui n’est pas le cas.

mercredi 3 novembre 2010

Défaite

Oui, j'ai perdu. La défaite d'hier est une suffisante rebuffade pour Obama et il devra reconsidérer toute sa stratégie, pas seulement la tactique. Mais si je me suis planté sur ma prédiction à court terme, j'espère aussi me tromper dans ma prédiction à moyen terme. Dans l'intérêt de tous.

Mais tout de suite me viennent deux questions. 1) Qu'est-ce qui pourra empêcher la glissade de la société américaine sur la pente savonneuse du fascisme ?

2) Y a-t-il encore moyen d'enrayer le déclin de la puissance américaine ?

Pour le moment à la question #1 je réponds : je ne sais pas. Je ne vois pas ce qui pourrait empêcher la société américaine de s'enfoncer plus avant, de s'engluer dans le fascisme le plus répugnant. Peut-être une guerre civile, si la gauche se réveille, et pour empêcher la guerre mondiale. Mais voilà un scénario bien glauque.

Parce que la déclin semble inéluctable. Le déclin économique est inéluctable parce qu'il couronne et sanctionne un déclin moral, culturel, éthique et politique rampant depuis des décennies. Il est inéluctable à moyen terme aussi parce que les concurrents, notamment asiatiques et principalement la Chine, jouissent d'atouts que ne pourront pas être renversé de sitôt :main-d'œuvre relativement bon marché, contrôle du capital, cohésion sociale, meilleure éducation de base.

À moins, peut-être, d'une victoire militaire et toujours plus d'injustice à l'encontre de tous ses concurrents. Et cette victoire même serait extrêmement haïssable. Parce que la supériorité technique de l'appareil militaire demeure, pour un temps, avec ses sirènes tentatrices de l'aventurisme. L'escalade se poursuivrait vraisemblablement jusqu'au génocide nucléaire de plusieurs grandes nations. Une apocalypse globale, avec sévère régression de la civilisation n'est pas à exclure.

Quelle pitié, si l'on en vient là, alors que ce qui nous appelle c'est la route des étoiles. On ne peut pas espérer un aide extraterrestre pour nous sauver. Il faut trouver sur terre les ressources d'éviter le pire, en allant si possible vers le meilleur... Ce n'est pas une question de convaincre dans les débats, tâche déjà en soi impossible, mais de démontrer dans les résultats la vertu constructive d'une vision transcrite en grande politique. La grande politique est celle qui fera prendre conscience à l'humanité de son caractère par ses œuvres, de son être par son projet.

Maintenant dans ce contexte chaotique, dans ce climat de dépression économique, c'est le futur qui se joue et la clairvoyance d'une politique pourrait encore préparer une renaissance, toujours possible, et qui n'est pas à exclure. Parce que bientôt même la Chine frappera un mur. Partout il y a l'impasse écologique, avec en premier l'horizon climatique de 2030, environ, qui se fera sentir très fortement sur le territoire même de l'Empire du Milieu. Mais en plus, la Chine fera face à l'impasse démographique, et ce dès 2020. La politique de l'enfant unique, un moment nécessaire pour limiter l'accroissement de la population comporte en effet l'effet pervers d'inverser la pyramide des ages.

Les Américains pourraient dès maintenant travailler à se replacer pour rebondir et reprendre une bonne partie du terrain perdu, économiquement et symboliquement dans le leadership des nations, dès que leurs concurrents commenceront à traîner de la patte. Obama pourrait le faire. Pas les Républicains. La politique réactive a fait son temps. Les vieux lézards, pétroliers, banquiers, devront se recycler.

mardi 2 novembre 2010

élection de mi-mandat --- pronostic (ou pari!)

Je l'avoue, je suis un peu joueur. Je parie que le résultat de l'élection de ce soir sera moins pire que ne l'annoncent les sondages. Je sais bien que c'est aventureux de se prononcer juste quelques heures avant le début de réception des résultats et je suis prêt a me rétracter dès demain. Mais j'ai l'impression que les récents cris du cœur d'Obama, la politique opportuniste des colis suspects orchestrés du Yémen, soi-disant... la machine électorale démocrate qui va réussir à faire sortir le vote, surtout en réaction au Tea Party qui fait vraiment figure d'épouvantail et à plus forte raison juste après l'Halloween... tout cela va motiver la partie sensible de l'électorat pour sauver ce qu'ils peuvent encore de l'espoir mis en des réformes difficiles mais néanmoins nécessaires...

Ceci dit, les Américains sont sonnés. Ils ne comprennent pas ce qui leur arrive. Complètement soumis aux effets de la société du spectacle ils n'ont pratiquement aucune éducation solide ni maturité politique. C'est un peuple globalement presque complètement infantile. Tout à coup privé de ses jouets et bonbons habituels, le bébé pleure, hurle, en perd le sommeil, se tortille de rage dans son ber.

En proie aux émotions instillées grossièrement par la politique-spectacle, ils semblent tout à fait incapables de réfléchir. Victimes de l'illusion monétaire, habitués à profiter du travail de toute la planète et de vivre au-dessus de leurs moyens par la vertu douteuse d'un système financier international foncièrement injuste et qui est en train de changer... en s'écroulant, comme il se doit, parce qu'aucun empire ploutocratique n'a jamais dans l'histoire cédé sa place de bon cœur, hésitant encore pour la plupart dans la détresse entre la peur et la stupeur, ils vont bientôt se laisser tenter par la violence aveugle, ou par la radicalisation de l'action. Mais rien n'est en place pour apprendre sur le tard, sur le tas, avec retard, les mécanismes subtils de la lutte des classes.

Entre le fascisme sadique et le victimisme masochiste (puisqu'il n'y a pratiquement plus de gauche américaine), comme entre le marteau et l'enclume, même le meilleur Obama du monde ne pourra pas empêcher le choc. La massue est en marche, l'énergie cinétique énorme et l'énergie potentielle encore plus. Beaucoup de la dite "classe moyenne" seront écrabouillés. Le niveau de vie va chuter globalement --sauf pour les super riches, comptes en Suisse et tout... Le peuple américain va subir à peu près l'équivalent de ce qu'a subi, naguère le peuple Russe.

Quelles seraient les solutions ? Y a-t-il des solutions ? Un Empire s'effondre. L'Empire Chinois prendra sa place... cela peut se faire plus ou moins en douceur... ou dans la guerre. Si le fascisme l'emporte, cela sera la guerre. Voilà l'enjeu réel des élections actuelles, incluant la prochaine présidentielle dans deux ans.

Si Obama perd beaucoup de terrain ce soir, il sera peut-être bien avisé, la situation ne pouvant que s'aggraver dans cette situation de blocage politique, empêchant de faire face aux développements encore à venir de la crise économique, de ne pas se présenter pour un renouvèlement de son mandat. Passer son tour pour laisser la place à la Clinton à l'investiture démocrate. Qu'elle ou que le républicain gagne, il pourra toujours se représenter par la suite s'il veut continuer de jouer au sauveur. Sinon, il pourra toujours prendre sa retraite et se faire engager comme conseiller en Chine. S'il brûle alors, dans deux ans, sa dernière cartouche, il s'en va droit dans le mur : assassiné ou non, il ne pourra empêcher la guerre civile.