lundi 11 avril 2011

12 thèses sur Bakopanos, ex-députée libérale de mon comté, Ahuntsic. (Incursion dans l'actualité politique canadienne)

PRÉSENTATION : Voici le texte que je viens d’improviser sur le site du parti Libéral du Canada, dans le cadre de cette campagne électorale canadienne. Il constitue ma seule intervention publique pour le moment. Je ne crains pas de la publiciser. — J'y parle directement aux militants de ce parti, ou... aux obscurs manipulateurs de ce site, peu amène.

1) Votre site n’est pas pas interactif. Aimez-vous la démocratie ?

2) Ce matin j’ai reçu un appel me demandant si vous pouviez compter sur mon vote pour élire « Noushig Eloyan » dans mon comté (Ahuntsic)… À ce moment-là, enrhumé, je n’étais pas bien réveillé. Mais, qu’est-ce qui est advenu de Elenyi Bakopanos? N’était-elle pas la candidate libérale dans mon comté? Je suis très surpris de ce « switch » rapide, expliqué nulle part, selon ce que j’ai pu trouver sur internet.

3) Le boulet actuel du parti Libéral, en tout cas selon ce que je perçois au Québec, est la personnalité même de votre chef. Michael Ignatieff, ce type n’est pas crédible pour prendre des positions de gauche. Le mimétisme par rapport au réel souci du NPD sonne non seulement creux mais totalement faux : dissonance cognitive.

4) On s’entend presque tous, au Québec, que le pire au monde serait un gouvernement conservateur majoritaire. Mais j’accuse le parti libéral de complicité avec le pire des politiques conservatrices, parce qu’en gros vous servez les intérêts des mêmes classes. Bourgeois, banquiers, investisseurs, pétroliers, voleurs! Travailleurs et délaissés dont le cadet de vos soucis.

Ce qui fait que,

5) vos prétentions à défendre mieux l’indépendance nationale CANADIENNE ressemblent vraiment à du vent. Au mieux, vous pourriez un peu mieux vous aligner sur l’ »Amérique » Obamienne, au pire, vous poursuivriez la politique hypocritement impérialiste du Canada dénaturé. Vous n’êtes plus ni le parti de Pearson, prix Nobel de la Paix, ni le parti de Trudeau, qui méritait vraiment le respect. Vous êtes gangrenés et corrompus par la défense à tout prix du capitalisme extrême, qui vit en parasite sur le travail des gens et les fonds publics.

6) Je suis Québécois souverainiste, mais je crois que le choix rationnel pour cette élection est… Jack Layton.

7) Vous êtes une fameuse bande d’hypocrites. Pas mieux que Stephen Harper au fond. Vous avez appuyé sa politique hyper-droitière et impérialiste tant que votre vraie base sociale y trouvait son compte, avec le bénéfice secondaire que ce parti conservateur faisait la sale job de bras (dépenses militaristes, interventionnisme abject), et maintenant vous prétendez apparaître en sauveurs. Vous étiez d’accord au fond.

8) Je sais que c’est par magouillage politique intra-parti qu’à la surprise générale Stéphane Dion était élu chef du parti Libéral, pour faire un intérim du bouc émissaire, après la fin honteuse du trop long régime Chrétien. Pauvre Stéphane, sa politique écologiquement avant-gardiste était pourtant, ironiquement, votre meilleure chance pour l’avenir. Ignatieff est l’inbuvable, prétentieux, intellectuel caméléon, pro-impérialiste.

9) Nous voulons un monde multipolaire de puissances et pays collaborant pour l’avancement général de l’humanité. Bizarrement vous êtes à des années-lumière de cette toute simple idée.

GO HABS GO! –mais pas seulement pour le chauvinisme. Pour la justice. comprenez-vous le sens de la justice? (Supposément égale pour tous… hum! songez-y!)

10) Si vous voulez me parler vraiment, appelez-moi le soir. Je suis plus coulant. Je pourrais même collaborer, pour le fric, avec des pourris comme vous.

11) Vous êtes aussi un parti de dinosaures. Vous croyez vous battre pour conquérir le pouvoir, mais en fait vous concurrencez pour apparaître comme le plus grand parti dinosaurien. Vous allez forcément disparaître, les enjeux sont trop vitaux pour l’habitation humaine de cette planète pour vous permettre longtemps de continuer de chauffer le confort des banquiers.

12) Ceux-ci, avec tout l’establishment américain, continental et multicontinental, sont directement responsables de la crise qui a détruit des familles, écrasé le destin de millions de travailleurs. Or, tous ceux qui réfléchissent savent que ce sont eux que vous protégez.

Je titre ce billet, mes douze thèses sur Bakopanos.

À bon entendeur, salut ! Et vive la démocratie.

On enterrera les dinosaures, comme en Afrique du Nord, comme dans les pays Arabes.

Justice, Transparence, voilà ce que nous voulons!

lundi 4 avril 2011

mystérieuse momie

Obama ressemble maintenant un peu plus tous les jours à un pharaon noir mais avec les soucis sa couleur s'altère et surtout autour des yeux c'est le gris qui s'installe, surmenage qui le fait aussi ressembler de plus en plus à une momie, que l'on aurait, par quelque miracle de la science sans doute ressuscitée. Car entre le pharaon et la momie, ce qui fait le lien, c'est la marionnette.

Obama est au service des banques, du capital prédatorial, des cartels militaro-industriels, des big corporations «too big to fail», pétrolières, minières, financières et autre dinosaures qui creusent leur tombe ainsi que celle de nous tous, avec la succession à venir des tourments sans fin, la longue souffrance surtout vers la fin. Et il est fatigué car il doit maintenir en place le paravent du serviteur du peuple, du «pouvoir pour le peuple et par le peuple».

L'image colle moins bien, et il doit le sentir quelque part, se rendre-compte, l'artiste. Mais néanmoins, n'écoutant que son courage, il annonce repartir pour un autre tour de piste. Je ne suis pas certain que la prochaine campagne électorale présidentielle sera vraiment intéressante.

Je crois que ce qui sera plus intéressant est d'observer, et si possible participer aux mouvement d'opposition dans les marges du système verrouillé américain, qui fait de cette prétendue démocratie une véritable ploutocratie, aux niveaux de corruption apparemment inégalé dans l'histoire, en terme de puissances et de la quantité de richesse confisquée.

Le travailleur aujourd'hui mérite beaucoup plus d'admiration qu'il n'en reçoit pour son sacrifice et ses efforts, puisque l'économiste honnête et compétent peut calculer qu'à notre époque, dans l'histoire de la lutte des classes, l'ouvrier a sa défaite enregistrée : le travailleur en général ne reçoit en moyenne qu'aux environs de 40 % de la valeur créée par son travail en salaire. Une énorme plus-value est accumulée de l'autre côté et surgit devant lui, avec toute l'arrogance de l'investisseur sur Wall Street, comme l'autorité punitive et qui exige toujours plus de sang frais à pomper.

Je crois que seulement ces mouvements d'opposition sont porteurs de quelque chance pour l'avenir, s'ils parviennent enfin à articuler une vision d'ensemble, cohérente, durable alternative. Obama, réélu ou non sera bientôt enterré dans la poussière, dans les poubelles de l'histoire si la civilisation se maintient, c'est-à-dire s'il reste suffisamment d'historien pour se souvenir, dans un distant avenir. De cela, aujourd'hui, nous ne pouvons plus être certain.

C'est là aujourd'hui, le plus atroce mensonge, obscurément pressenti par tous ceux qui appréhendent le potentiel catastrophique de la situation globale dont la dégradation s'accélère ; et l'on continue d'entretenir le sommeil artificiel des masses qui depuis quelque temps ne font plus l'histoire, sauf, peut-être, dans quelques régions particulièrement arriérées. Est-ce encore du désert que se creusent quelques sources d'espoir ?

Il n'y a plus de développement durable. Le capitalisme destructeur est devenu une course contre la montre, pour les monstres, pour le parasitage et l'emprisonnement de la vie créatrice, pour le brouillage de la subjectivité créative et la confiscation de ses productions.

Le capitalisme pour survivre comme un cancer cherche aujourd'hui à former ses métastases dans une course vers les étoiles autour desquelles on cherche à cibler de nouvelles planètes habitables... Pour reproduire les mêmes erreurs ?

De la moderne pyramide le caveau n'est pas encore refermé, mais la momie nous regarde et sourit, avec son regard triste aux yeux de plus en plus plissés, ridés et cernés de gris. Va-t-elle trouver le courage, l'énergie, le front, la momie, de dire encore «Yes we can...» ?

Yes we can... what ? Can WE do that ? To do something about all that !?