lundi 13 avril 2009

Disparition du blocus contre Cuba ?

Les présidents démocrates semblent successivement moins convaincus de l'importance de maintenir un haut niveau de sanctions contre Cuba que la suite des présidents républicains. Obama ne fait pas exception à cette règle. Il a décidé d'assouplir les restrictions et je cite ici le texte pris sur le site du journal français Le Monde :


"Le président Obama a ordonné une série de mesures en direction du peuple cubain, afin de soutenir leur souhait de jouir de droits fondamentaux et de déterminer librement l'avenir de leur pays", a dit le porte-parole de la Maison Blanche, Robert Gibbs. Les Américains d'origine cubaine pourront ainsi voyager à Cuba et envoyer de l'argent à leurs proches restés sur l'île, sans limitation. Ces nouvelles règles, qui ne nécessitent pas l'accord du Congrès, concerneraient près de 1,5 million d'Américains dont un membre de la famille vit à Cuba.

Les Etats-Unis imposent depuis 1962 un embargo à Cuba, sauf pour les produits alimentaires et pharmaceutiques. Cet embargo est régulièrement dénoncé par les Nations unies. Les Américains d'origine cubaine ont pu se rendre librement à Cuba pendant une courte période de cinq ans, lorsque le président démocrate Jimmy Carter avait refusé en septembre 1977 de renouveler les restrictions imposées à l'île, rétablies ensuite par son successeur, Ronald Reagan, en avril 1982.

Un scénario qui s'était reproduit avec les présidents Bill Clinton et George W. Bush, qui ont respectivement allégé puis renforcé les sanctions contre l'île. Il restera cependant interdit d'envoyer de l'argent à des membres du régime castriste ou de l'armée, selon un responsable de la Maison Blanche.

Le Congrès avait voté début mars un allégement des restrictions sur les voyages à Cuba pour les Américains d'origine cubaine, leur permettant de s'y rendre une fois par an, au lieu d'une fois tous les trois ans et de dépenser chaque jour jusqu'à 179 dollars, contre 50 dollars précédemment. L'annonce de ces nouvelles règles intervient à quelques jours du sommet des Amériques, les 17 et 18 avril à Trinité-et-Tobago, organisé en l'absence de La Havane, qui n'a pas été invité."

C'est ainsi que se poursuit la redéfinition de la politique étrangère américaine qui devrait leur permettre de trouver de nouveaux alliés. Il n'est pas utile ni nécessaire, en effet, de continuer à s'aliéner de plus en plus de pays d'Amérique du Sud par une politique économique et une diplomatie tendue. Chavez, pas plus que les autres ne sont fatalement hostiles aux Américains, si ceux-ci recommencent à faire cause commune avec les intérêts sud-américains. En fait, les États-Unis ont besoin de retrouver un plus grand nombre d'alliés qui sauront les soutenir dans les défis et/ou confrontations à venir.

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