mercredi 5 août 2009

Bonne fête, Jack !!!

Dois-je me souhaiter moi-même bon anniversaire, en ce jour précisément. Mon ami Barack, c'était hier qu'il fêtait le sien, vu qu'il est né un 4 août 1961 à Honolulu, dans l'État d'Hawaï. Il est plus jeune que moi. Mais j'ai moins d'amis que lui. Cependant je n'échangerais pas nos deux existences. Mes rares amis sont les meilleurs. Cette vie, je me la suis faite, autant par fuites que d'efforts. Suivant mon triste caractère. Mes failles, mes fulgurances. Je suis le maitre du monde, mais ce monde est seulement le mien. C'est un début, l'amorce d'un levier, peut-être.

La puissance américaine est vacillante. Colosse aux pieds d'argiles ou tigre de papier, comme le disait le président Mao. Le papier perd sa valeur aujourd'hui et c'est le moment où l'on se rend compte que le capitalisme n'est pas spécialement américain : il se fout des nationalités ; il est voué à la religion stricte de l'abstraction, et se détaille en la domination totale de toute manifestation de vie réelle par la puissance organisée --toutes différences intrumentalisées--, par la puissance institutionnalisée de l'abstraction. La dette monétaire, premier emprise sur tout sujet.

Nous ne sommes pas à la hauteur des enjeux présents mais pourtant devons faire l'effort de vivre dans ce monde où les premières ressources sont mises en danger. Notre vie est en danger dans ce monde de l'autre comme toujours. Mais encore plus adverse parce que ce capital affolé, cette extrême religion de l'abstraction est ennemie de tout vie réelle. La crise ne fait que rapprocher les échéances.

Obama doit agir selon les exigences des banquiers, il l'a admis lui-même. Et les présidents assassinés l'ont été pour remettre en question le pouvoir des banksters. Kennedy le dernier en date, après avoir signé une directive qui remettait au Congrès, et selon la constitution, le pouvoir unique (inaliénable mais aliéné) de battre monnaie. Le cartel de banquiers qui ont formé la FED détiennent le véritable pouvoir non seulement du pays, de la puissance mais de l'Empire.

Le sort du peuple américain est "absolutely irrelevant", absolument insignifiant, à l'échelle de ce pouvoir dit nomade car encore et prétendument totipotent. Obama va essayer de colmater les brèches les plus cruelles, éteindre les feux, mais il n'a pas la force de remettre en question sérieusement le pouvoir des banksters (mot formé de la contraction de bank, banque, et gangsters : historiquement, le cartel des plus gros banquiers a effectivement été à l'origine de la formation de la FED, qui en vertu du privilège octroyé de battre monnaie reçoit, en sus, intérêt sur la masse monétaire émise comme si c'était une dette du peuple due au cartel : 15 %.

C'est ainsi que la nation américaine n'aurait jamais de leçon de démocratie à donner à personne, puisque le régime américain actuel est celui d'une ploutocratie, où une forme démocratique est fortement encadrée par les intérêts de ce cartel tout puissant des banksters.

Malheureusement Obama ne peut rien contre cela. La seule possibilité, mais cela ne va pas selon son tempérament, serait de déclencher une révolution populaire pour changer les bases du régime, ce qui semble impossible dans le contexte des tensions internationales actuelles. Cette révolution serait extrêmement sanglante et destructive puisque la marrée humaine assoiffée de vivre devrait s'affronter à la plus vaste et vicieuse accumulation d'armes de l'histoire.

votre pauvre Jack