dimanche 24 janvier 2010

Mécontentements

Plusieurs critiques se répandent à l'encontre du président en exercice, certaines de la part de ses alliés d'hier. 45% de ses concitoyens maintenant désaprouvent son image publique. Cet encore relativement jeune président ne jouit plus maintenant que de 50% des supports. Ces chiffres sont troublants. Ils indiquent que la campagne frénétique d'extrême-droite prend encore de l'ampleur, mais aussi que ceux qui espéraient des réformes radicales, rapides, efficaces, en profondeur, sont déçus et commencent à déserter le navire qui prend eau.

Le manque de changement dans la politique militaire, ouvertement impérialiste, a découragé les milieux pacifistes. Les difficultés de la crise, le chômage rampant, les villes dévastées, des quartiers entiers à l'abandon, les tueries à incidences médiatiques, le catastrophisme hollywoodien qui atteint les sommets de l'absurde, autant de signes qui ne trompent pas sur l'essoufflement de l'espoir maintenant.

C'est pourtant le moment que choisit le président Obama pour déclarer la guerre aux banquiers encore et toujours satisfaits. Là, le moins que l'on puisse dire est qu'il a toute une côte à remonter. Il faut le dire, le type du capitalisme américain est monstrueux. Il est un prolongement direct du privilège des financiers qui tenaient le haut du pavé de l'Empire Britannique.

La déclaration d'intention est émise : réformer le système financier. Et cela implique de s'attaquer aux privilèges extrêmes de l'oligarchie financière. Et là se trouve le centre le plus puissant du pouvoir impérial. C'est là, très certainement, que le président Obama va trouver son plus implacable ennemi.

La campagne de salissage dans la presse contre Obama, sa personne, ses actes, sa pensée, va s'intensifier mais là, les choses vont devenir vraiment laides (nasty). Puis, discrètement, certains personnages dans l'ombre, afférants aux "services spécialisés" vont s'appliquer à détecter les failles dans les systèmes de sécurité entourant le remuant, dérangeant président.

Peut-on se contenter de dire que tout cela est intéressant à suivre, quand le sort de vastes populations sur la planète tremble sur ses bases et que la mésentente des puissances devient chaque jour plus évidente ?

Mais il faut continuer de vivre tous les jours dans ce monde mécontent.