mercredi 7 septembre 2011

Je suis étonné, la magie opère toujours!

Je suis étonné. Je croyais assister, dans la forme d’une catastrophe au ralenti à l’autodestruction du système capitaliste par pure imbécillité et excès de cupidité, mais une voix se lève, et, jusqu’à preuve du contraire, elle est encore la voix la plus puissante de l’univers connu.


De par sa fonction Obama a un pouvoir d’arbitrage ultime. De le croire pour battu par des « intérêts spéciaux », comme il a dit, c’est préjuger à la fois de la fonction et de la personne.


Je viens d’écouter son discours à Détroit à l’occasion du Labour Day et je dois admettre que la magie opère toujours. Il sait faire de très bon discours. Mais plus que ça, il sait trouver les mots pour mobiliser les troupes.


S’il y a quelqu’un capable actuellement d’insuffler l’esprit nécessaire pour la reconstruction de l’Amérique, c’est celui-là. Il semble prêt à chausser les plus grandes chaussures historiques.


Cet homme inspiré à le pouvoir de dicter des règles plus saines de justice pour tous. Il en appelle à la raison constructive et en la vision, aussi bien qu’en la sensation habitant virtuellement chacun des valeurs d’une justice universelle. Il sait, il le dit, que c’est ce qui a fait la grandeur de l’Amérique.


Mais il a affaire à très forte partie. Il semble prêt à poser des gestes radicaux. Certains malades mentaux, dangereux, car très puissants et pas soignés, monstrueusement grossis en serre chaude par le système dérégulé, profitant de l’anarchie du capital, la bête énorme lancée en toute liberté, menaçant tous et toutes, voudrons, dans leur fantasme de toute-puissance contrarié, le faire buter, je le crains. Les milliards de dollars enfournées dans les services de sécurité pourront peut-être mériter un peu de légitimité s'ils peuvent empêcher la répétition du drame-Kennedy. Sinon, c'est très simple : "Amerika is doomed"!!!


Je veux encore y croire, je veux encore espérer. L’espoir c’est maintenant et il y a de bonnes, grandes, belles volonté qui y mènent. Obama a fini de payer ses dettes à qui l’a fait élire à coups de milliards à cause de la perversion ploutocratique du système politique américain.


Demain, nous allons voir, je crois, un puissant discours porteur d’espoir, car il saura mobiliser le coeur et l’âme de l’Amérique profonde. Et même les salauds de profiteurs auront honte.

Gare aux Salauds!

mercredi 17 août 2011

Le Président Pragmatique va être obligé d'agir.

Presque tout le monde semble déçu de Barrack Obama ces jours-ci et il est vrai qu'il semble n'avoir presque rien fait, rien fait d'efficace en tout cas, pour régler la crise et redonner l'espoir aux Américains les plus pauvres. Ils seraient au moins 43 millions dans une situation relativement précaire(1).

Statistiquement ils définissent comme pauvre là-bas une famille de 4 qui ne compte que sur 22 500$ ou moins par année pour subvenir à tous leurs besoins... Une personne vivant seule est certainement pauvre si elle doit vivre avec moins de 15 000$ par année. Maintenant des experts patentés, gagnant for bien leur vie argumentent que les pauvres d'aujourd'hui ne sont pas si à plaindre, puisqu'ils bénéficient de toutes sortes d'avantages et d'appareils développée par la technologie moderne.

Réfrigérateurs, grille-pains, fours micro-onde, téléphones, souvent portables... téléviseurs (très important pour acquérir un niveau social de frustration), ordinateurs, même... Mais même avec tout cela, la plupart des pauvres mangent mal, ne sont pas en forme et psychologiquement déprimés, sans perspectives souriantes pour les années à venir... donc sont souvent tentés par la violence 1) envers d'autres, ou 2) la propriété, ou 3) eux-mêmes (mutilations et suicide).

Le paysage américain ressemble de plus en plus à un mélange de high tech et de tiers-monde. Des poches de pauvreté s'étendent aux portes des banlieues cossues, des itinérants sillonnent les allées des silicone valley, la police veille... tant qu'ils seront payés! Leur faudra-t-il demander l'assistance du Vénézuella et de la Chine ?

Le président n'est pas un socialiste, il l'a suffisamment montré. Seuls des gens d'opinion extrême-droite, proto ou avérés fascistes prétendent encore cogner sur ce clou. Mais cela fait quand même d'effrayantes cohortes de millions d'américains... Ils sont incroyables! Socialistes, communistes, tous dans un tas, pas de nuances : c'est reconnu comme étant le péché mortel aux USA, et c'est bien dommage, ils se tirent dans le pied car ce remède fait bel et bien partie de la solution.

Le président est un pragmatique et relativement conservateur, il l'a prouvé en demandant l'aide des pyromanes de Wall Street pour éteindre le feu... brillante perspective. On aura enfin compris que le président n'avait pas vraiment de plan alternatif. Just some more of the same thing... comme nous le disions ici même il y a deux ans. Mais là le président pragmatique va être obligé d'agir pour trouver des solutions améliorant les conditions du plus grand nombre, car il est en train de perdre sa base électorale.

La semaine dernière, alors que nous publions le précédent billet, jeudi le 11 août, le président faisait dans l'après-midi un discours courroucé pour accuser les représentants républicains d'obstruction systématique à des fin de petite politique uniquement partisane au détriments des intérêts majeurs du pays. Depuis, il se promène en autobus (made in Quebec) pour véhiculer le message dans quatre états du mid-west.

Il a promis d'annoncer son plan d'action pour venir à bout de la crise sociale maintenant, plus que financière et économique. Un important discours est annoncé dès le début septembre, autour de la Fête du Travail... Ironique? Symbolique... Depuis l'impact de la pensée keynésienne pour sortir de la grande dépression économique des années 30, la restauration du plein emploi a été la l'objectif à atteindre pour restaurer la confiance et relancer la consommation.

On sait combien Barrack est bons dans ses discours. Cette fois-ci, Obama aura besoin d'être très bon... et son discours devra annoncer un plan très construit et très substantiel, susceptible d'emporter l'adhésion enthousiaste d'une partie significative de la population qui en arrache.

Si le Congrès continue de s'acharner à bloquer des mesures très populaires, la pression se retrouvera très vite dans son camp, et Obama, même empêché d'agir à sa guise aura le talent d'assurer sa réélection. Avec un mandat différent, cette fois-ci ? Non pas sauver le capitalisme à tout prix, mais aider les pauvres.

__________
1) C'est pire que ça en fait. Actuellement, au moins 45 millions de citoyens des États-Unis dépendent des "food stamps", des coupons donnant droit à des denrées alimentaires chez les marchands qui les acceptent. Il faut voir que beaucoup de "working poors" sont trop fiers pour avoir recours à cette aide essentielle.

jeudi 11 août 2011

"AMERICAN NIGHTMARE" !!! --quand le rêve tourne au cauchemar

«"Tout repose sur la confiance, la confiance repose sur... rien." Formule du nihilisme occidental. L'effet pris pour la cause.»
JPreaultques, sur TWITTER, twit du 11 août 2011

Pourquoi je déprime comme ça? Je ne suis pas investisseur, alors je ne suis pas affecté par la chute des marchés. Je pourrais être plutôt content d'avoir eu raison rétrospectivement... prêt à reprocher à Benson son manque de vision aux lunettes roses, voire sa confiance aveugle dans le système dans nos interminables discussions... comment ne peut-il pas voir que j'aurai eu raison??! Je devrais applaudir à la chute de mes ennemis. Ils se sont mis eux-mêmes dans ce trou, mais nous tous avec... Je me considère depuis longtemps comme un ennemi des excès du capitalisme américain. La tendance dépressive à commencé à prendre le dessus dans mon caractère au début des années 80, avec l'effondrement de la gauche ici au Québec et le triomphe de l'économisme. Les seuls héros positifs étaient les patrons, les entrepreneurs, les investisseurs en ce temps-là et leur règne a duré bien trop longtemps. Ils ont eu le temps de nuire au monde entier. La planète même en souffre, de ce tout-à-l'économie comme du tout-à-l’égout...

Quand les seuls intérêts économiques se retrouvent à la tête d'une société, cela signifie qu'il n'y a aucune direction, le cerveau de la civilisation est débranché. Quand le seul profit à court terme est considéré, favorisé dans l'élaboration des politiques, cela signifie que cet État n'a cure de durée. Il disparaîtra très rapidement et je le dis depuis longtemps mais c'est exactement ce que nous sommes en mesure de constater maintenant. Nous sommes les tristes témoins historiques d'un moment exemplaire dans le long cours du temps, de l’érection des empires et de la chute des civilisations. Le cauchemar américain tourne au suicide. C'est triste à voir à l'échelle d'une grande nation.

Je ne suis pas véritablement enchanté de la déconfiture américaine même si encore là je pourrais dire que j'aurai eu raison... mais de quoi? De débarquer du train, de manquer le bateau... Non, tout cela laisse un goût amer dans la bouche et je perds mon temps en gaspillage stupide de mes énergies. Manque le sens d'un accomplissement, d'une œuvre, d'une entreprise, un défi, du sens dans ma vie... La construction de quelque chose qui pourrais durer fait envie dans un monde en perdition que l'obsession du nouveau, dernier cri destinait à l'éphémère. L'aventure des "baby boomers", qui a eu plus que sa part de moments exaltants, tourne au cauchemar et se termine en queue de poisson. C'est cette génération des baby boomers qui aura consommé la catastrophe.

Par son impéritie, sa légèreté, son manque de sérieux, manque surtout du sens des responsabilités. Malgré ma marginalité, plus ou moins choisie, je me sens solidaire, et pas seulement solitaire... solidaire à mon corps défendant et malgré mon désir, ma volonté de m'exempter... de cette génération qui avait vraiment tout pour elle, de cette génération qui avait virtuellement la possibilité d'hériter des promesses du paradis sur Terre mais qui aura tout gâché. Solidaire même si --et aussi peut-être surtout parce que -- je n'y aurais pas fait ma part. Je n'ai pas lutté suffisamment pour mes convictions, mais je me suis caché pour sauver ma peau, pour ne pas m'offrir en victime innocente (faible excuse: on me faisait savoir que j'étais surveillé!...). Je me sens tout de même un peu coupable et par abstention, complicité tacite, alors que je n'ai pratiquement rien fait pour aggraver le processus de la catastrophe au ralenti que je vois venir pourtant depuis très longtemps.

Cette crise qui se dévoile maintenant dans presque toute son ampleur... mais patience, on n'a encore pratiquement rien vu... se prépare depuis longtemps. Paul Valéry se penchant sur l'expérience de la Première guerre mondiale constatait la tendance au suicide de la civilisation européenne. Pendant longtemps, ramassant les morceaux après la casse, l'eldorado américain semblait exempt de ces tares et sain, la terre de l'optimisme, où pouvaient croître les ambitions et germer les rêves (de toutes sortes). Juste retour du refoulé? L'Amérique est aujourd'hui plus suicidaire encore que ne le fut jamais l'Europe aux jours les plus sombres de la boucherie de masse scientifiquement organisée. Cette volonté obtuse de persister dans l'erreur ne peut s'expliquer de la part d'une civilisation qui se caractérisait elle-même comme pragmatique que par une sorte d'aveuglement volontaire. Ce vouloir fou, ce désir de croire, ce besoin de l'illusion (de toute-puissance) qui produisait une attitude énergique suscitant l'admiration, ce dogme de l'exceptionnalisme américain, ne suscite plus que le mépris aux jours de la chute fracassante.

(Moody, je demeure "moody", en fait plutôt dépressif... c'est que je ne suis pas un nihiliste actif. Porté vers la contemplation, je me voulais poète, j'aurais aimé changer d'hypothèse, quitter le train, rater le bateau, jeter l'éponge et gagner, sur un autre terrain, où s'écrit l'autre vérité qui est celle de l'imaginaire.)

Les étapes qui ont menées à la crise commencent, alors que progressivement on oubliait les leçons de la grande dépression, au moment du premier choc pétrolier alors que mis sous pression par de Gaulle et les Français, Nixon met fin à la convertibilité du dollar en or. C'est le début de la monnaie purement fiduciaire, c'est-à-dire qui ne vaut que par la confiance qu'on investit en elle, c'est-à-dire toujours trop et finalement plus du tout... Fiat money, from thin air... Elle n'est reliée à rien de tangible et flotte sur des riens, gagée sur... l'avenir. Avenir d'une grande nation ou bien d'une grande illusion. C'est en août 1971. Le dollar était déjà monnaie de change internationale mais le pas décisif a été de le couper du baromètre de référence de la valeur que représente le standard or-métal.

On a échangé alors une mesure de la valeur par la valeur de ce qu'on croit qu'il vaut, le greenback. Alors l'aventure continue par la dérégulation d'un ensemble de secteurs mais particulièrement des secteurs bancaires et financiers de l'époque du tandem Reagan Tatcher. Restaurant l'optimisme en Amérique et dans le monde après le second choc pétrolier, les "reaganomics" et le tatchérisme (Remember: "There is no such thing as "society"... dixit la Tatcher, et qui disait, parlant du dollar à cette époque: "It is our currency, it is your problem" ... ?) on donné un coup de fouet à la montée de l'illusion qui allait régner sur les marchés et a favorisé le gonflement monstrueux de la taille et de la puissance des milieux financiers. Cette financiarisation de l'économie mettait en place l'euphorie irrationnelle qui s'emparait des investisseurs, avec le triomphe de l'intégrisme des marchés, une sorte de nouvelle religion qui devient tout à fait irrésistible quand on ne croit plus en rien.

Mais pour en arriver aux marchés-casino d'aujourd'hui, il a fallu de "bons" ouvriers, comme Allan Greenspan, qui allait s'employer à la tête de la FED a gonfler systématiquement des bulles, faisant du si bon travail qu'elles ne sont pas encore toutes crevées !!! Après Greenspan-le-héros, Bernanke n'est qu'un pâle épigone. Le drame étant que pour satisfaire au dogme de la croissance on s'est contenté d'un gonflement bidon des chiffres des nuisances qui paraissent bien, enchantant les actionnaires mais équités aux valeurs grandement surestimées. Pendant que l'Amérique s'enlisait dans les mauvais choix, la Chine, par exemple, se sortait de l'étau de la pauvreté et basait son économie sur la manufacture de biens destinés à l'exportation. L'équilibre du monde, la répartition des masses économiques était discrètement en train de changer.

Arrivé au plus mauvais moment, Obama est une déception totale. On le croyait armé d'une vision et il aurait pu changer les choses. Mais il n'a pas eu la courage de se distancier du pouvoir de Wall Street qui l'avait mis en selle, à toutes fins pratiques, en financant très largement sa campagne. Il n'a pas su s'attaquer aux vrais problèmes économiques quand il en avait la chance. Il a tout manqué dès le début en s'entourant des pires conseillers, les choisissant parmi les premiers responsables de la crise financière. Et on a tellement menti aux masses depuis si longtemps qu'elles ne sont pas près d'y retrouver leurs petits, voire quelque point de repère fiable qui permettre de faire sens.

L'espoir existait, il était palpable au moment de son élection mais il s'est révélé comme une coquille vide. Intellectuel articulé, travailleur social, jeune représentant, apôtre des bons sentiments, en fait il n'avait déjà plus rien de solide à offrir. L'ironie est cruelle et tout ce qui reste de bonne volonté dans ces "États-Unis" (unis? pour combien de temps encore?) ne sait plus vers où se tourner pour appeler le Sauveur. Ne comprenant pas ce qui lui arrive, craignant toujours comme la peste le remède qui sauve, j'ai nommé le socialisme, le peuple américain est destiné à souffrir, l'empire tombant encore plus vite qu'on avait pu l'imaginer. La guerre civile est à nos portes, de larges portions du pays qui passe encore pour le plus riche sont déjà ravagés.

Le temps d'agir était celui du premier mandat. Il n'y aura peut-être pas de deuxième mandat. Maintenant il est trop tard pour éviter la profonde dépression de l'économie mondiale. Les effets de la crise des subprime n'est pas encore résorbée dans les balance sheet des grandes banques. Sans véritables débats éclairés paresseusement Obama a choisi d'endetter lourdement les contribuables pour des générations afin de se porter au secours des responsables du gâchis, ces banques jouant les grands spéculateurs avec de l'argent inventé, ces compagnies d'assurance qui n'en manquent pas, puisqu'on leur assure qu'elles sont "too big to fail". La loi économique de faire face aux conséquences a été bafouée et tout cela seulement pour en arriver finalement à reporter l'échéance, le moment de payer la note encore plus salée et qui va bientôt arriver. Pour sauver des banques, on a laissé couler le dollar : c'est le porte-avions amiral qui coule, sans même besoin d'ennemis comme dans la bataille du Midway.

Malheureusement pour moi c'est jusque dans la dépression que je me sens solidaire de mon époque. Quel pitoyable gâchis : 1) ma vie, et 2) cette époque qui était pourtant porteuse de toutes les promesses.

Le travail ascétique, sérieux, à la fois physique, ouvrier, constructif, patient, intellectuel et spirituel pourra seul permettre éventuellement de trouver sa voie hors de la catastrophe... mais elle devra être à la fois individuelle et collective. La liberté d'être un individu, la possibilité, peut-être, de devenir une vraie personne, la recherche de l'accomplissement d'une œuvre même ne saurait dispenser d'assumer la responsabilité solidaire du collectif.

Les Chinois n'ont pas ce même genre de problèmes, je crois. Ils ne sont pas nihilistes, ils chérissent la vie par-dessus tout, savent profiter du moment, acceptent l'inévitable, se méfient des croyances, ne croient pas aveuglément en l'abstraction, sont superstitieux mais au cas où... Le Chinois ne se sent pas le droit d'exister comme individu séparé ou pire, opposé au collectif. Le Chinois généralement raisonnable se préoccupe surtout de durer. Conservant vivace le culte des ancêtres, c'est devant le tribunal des générations précédentes qu'il ne veut pas démériter et ce devoir lui impose de construire pour les générations futures.

Aujourd'hui, c'est étrange, quel changement en peu de temps!, presque tout le monde voudrait être Chinois. Même si très peu comprennent bien finalement ce que cela signifie. L'Occident aura lui-même creusé sa tombe. Comme Marx le prédisait du capitalisme. Lénine disait que l'avant-dernier capitaliste allait vendre aux révolutionnaires la corde qui servirait à pendre le dernier capitaliste. Le profit à court terme est contraire au projet de durer.

Et tout cela sans que l'on ait encore dit le moindre mot sur les choses sérieuses. Tout cela avant même de commencer à s'organiser pour sauver la possibilité de la vie intelligente sur cette planète.

Là-dessus, cher dinosaures... air connu, je vous souhaite une bonne journée!
Ou comme dirait Spock (avec Platon) : "Live long and prosper" ...

Meilleurs souhaits pour la vie future.

samedi 2 juillet 2011

L'erreur

Pour une humanité consciente d'elle-même

L’erreur

2 juillet 2011
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par soleilsdautomne2010
Il faut trouver son centre en soi-même avant d’offrir son amour. C’est l’erreur que j’ai faite avec Yezi. Quand elle s’en est rendu compte, il était trop tard. Si l’on veut quelque chose de fort, qui peut nous aider à progresser sur le chemin spirituel, il faut pour donner trouver une personne qui a déjà trouvé son centre en elle-même. Il ne faut pas que notre amour serve à combler quelque vide intérieur, parce qu’alors nous serions absorbés sans résidu par ce trou noir. Ainsi en va-t-il de la vaste majorité de par le monde, et on appelle les rescapés de leurs naufrage la descendance.
L’histoire entre dans l’étuve qui va produire un champ d’épuration. Jusqu’à maintenant, la Chine a produit une version plus mature de l’humanité. En regard de ces gens, nous les Occidentaux faisons figure d’enfants ou d’adolescents incomplètement développés. Nous nous sommes laissé porter par cette vague d’innovations techniques sans prendre garde à nous développer intérieurement. Cette démarche en parallèle, en quelque sorte, aurait peut-être permis un développement équilibré.
La Chine avait perdu sa voie sous les Mandchous. Elle a été pourrie par l’inégalitarisme excessif. Tout l’édifice de l’empire reposait sur l’écrasement des masses paysannes. qui soutenaient des conditions d’existence souvent pires que l’esclavage. En effet, le maître se soucie de l’entretien de son esclave comme d’un bon outil. Les lettrés, les élites, n’avaient que mépris pour les paysans, tellement ignorants, disaient-ils, qu’ils ne valaient pas les bêtes. c’est avec les agressions occidentales et japonaise ce qui a amené la nécessité de la révolution communiste.
Mais les révolutions du passé paraîtront anecdotiques en regard de celles encore à venir, par la pression augmentée de la dure nécessité des choses. et encore là, la chine conserve un avantage comparatif. Celui d’avoir eu, périodiquement, dans la longue histoire et jusque dans un passé plus récent de sérieux avant-goûts de la catastrophe approchante. La discipline dont ce peuple a su faire preuve lui donne les meilleures chances d’affronter l’avenir, qui passera très bientôt par une période extraordinairement chaotique.
Des raisons obscures me faisaient aimer le peuple chinois, d’abord dans ses grandes figures révolutionnaires, ensuite dans ses femmes, pour moi certes les plus belles du monde. Mais il ne faut pas aimer le peuple chinois, en tout cas pas pour des raisons obscures à la manière d’un adolescent attardé. Il faut se mettre à son école pour le comprendre. Peut-on imiter ses vertus et retrouver un avantage comparatif ? Une ingéniosité tournée vers l’avenir trouvera, inventera de nouvelles solutions.

lundi 11 avril 2011

12 thèses sur Bakopanos, ex-députée libérale de mon comté, Ahuntsic. (Incursion dans l'actualité politique canadienne)

PRÉSENTATION : Voici le texte que je viens d’improviser sur le site du parti Libéral du Canada, dans le cadre de cette campagne électorale canadienne. Il constitue ma seule intervention publique pour le moment. Je ne crains pas de la publiciser. — J'y parle directement aux militants de ce parti, ou... aux obscurs manipulateurs de ce site, peu amène.

1) Votre site n’est pas pas interactif. Aimez-vous la démocratie ?

2) Ce matin j’ai reçu un appel me demandant si vous pouviez compter sur mon vote pour élire « Noushig Eloyan » dans mon comté (Ahuntsic)… À ce moment-là, enrhumé, je n’étais pas bien réveillé. Mais, qu’est-ce qui est advenu de Elenyi Bakopanos? N’était-elle pas la candidate libérale dans mon comté? Je suis très surpris de ce « switch » rapide, expliqué nulle part, selon ce que j’ai pu trouver sur internet.

3) Le boulet actuel du parti Libéral, en tout cas selon ce que je perçois au Québec, est la personnalité même de votre chef. Michael Ignatieff, ce type n’est pas crédible pour prendre des positions de gauche. Le mimétisme par rapport au réel souci du NPD sonne non seulement creux mais totalement faux : dissonance cognitive.

4) On s’entend presque tous, au Québec, que le pire au monde serait un gouvernement conservateur majoritaire. Mais j’accuse le parti libéral de complicité avec le pire des politiques conservatrices, parce qu’en gros vous servez les intérêts des mêmes classes. Bourgeois, banquiers, investisseurs, pétroliers, voleurs! Travailleurs et délaissés dont le cadet de vos soucis.

Ce qui fait que,

5) vos prétentions à défendre mieux l’indépendance nationale CANADIENNE ressemblent vraiment à du vent. Au mieux, vous pourriez un peu mieux vous aligner sur l’ »Amérique » Obamienne, au pire, vous poursuivriez la politique hypocritement impérialiste du Canada dénaturé. Vous n’êtes plus ni le parti de Pearson, prix Nobel de la Paix, ni le parti de Trudeau, qui méritait vraiment le respect. Vous êtes gangrenés et corrompus par la défense à tout prix du capitalisme extrême, qui vit en parasite sur le travail des gens et les fonds publics.

6) Je suis Québécois souverainiste, mais je crois que le choix rationnel pour cette élection est… Jack Layton.

7) Vous êtes une fameuse bande d’hypocrites. Pas mieux que Stephen Harper au fond. Vous avez appuyé sa politique hyper-droitière et impérialiste tant que votre vraie base sociale y trouvait son compte, avec le bénéfice secondaire que ce parti conservateur faisait la sale job de bras (dépenses militaristes, interventionnisme abject), et maintenant vous prétendez apparaître en sauveurs. Vous étiez d’accord au fond.

8) Je sais que c’est par magouillage politique intra-parti qu’à la surprise générale Stéphane Dion était élu chef du parti Libéral, pour faire un intérim du bouc émissaire, après la fin honteuse du trop long régime Chrétien. Pauvre Stéphane, sa politique écologiquement avant-gardiste était pourtant, ironiquement, votre meilleure chance pour l’avenir. Ignatieff est l’inbuvable, prétentieux, intellectuel caméléon, pro-impérialiste.

9) Nous voulons un monde multipolaire de puissances et pays collaborant pour l’avancement général de l’humanité. Bizarrement vous êtes à des années-lumière de cette toute simple idée.

GO HABS GO! –mais pas seulement pour le chauvinisme. Pour la justice. comprenez-vous le sens de la justice? (Supposément égale pour tous… hum! songez-y!)

10) Si vous voulez me parler vraiment, appelez-moi le soir. Je suis plus coulant. Je pourrais même collaborer, pour le fric, avec des pourris comme vous.

11) Vous êtes aussi un parti de dinosaures. Vous croyez vous battre pour conquérir le pouvoir, mais en fait vous concurrencez pour apparaître comme le plus grand parti dinosaurien. Vous allez forcément disparaître, les enjeux sont trop vitaux pour l’habitation humaine de cette planète pour vous permettre longtemps de continuer de chauffer le confort des banquiers.

12) Ceux-ci, avec tout l’establishment américain, continental et multicontinental, sont directement responsables de la crise qui a détruit des familles, écrasé le destin de millions de travailleurs. Or, tous ceux qui réfléchissent savent que ce sont eux que vous protégez.

Je titre ce billet, mes douze thèses sur Bakopanos.

À bon entendeur, salut ! Et vive la démocratie.

On enterrera les dinosaures, comme en Afrique du Nord, comme dans les pays Arabes.

Justice, Transparence, voilà ce que nous voulons!

lundi 4 avril 2011

mystérieuse momie

Obama ressemble maintenant un peu plus tous les jours à un pharaon noir mais avec les soucis sa couleur s'altère et surtout autour des yeux c'est le gris qui s'installe, surmenage qui le fait aussi ressembler de plus en plus à une momie, que l'on aurait, par quelque miracle de la science sans doute ressuscitée. Car entre le pharaon et la momie, ce qui fait le lien, c'est la marionnette.

Obama est au service des banques, du capital prédatorial, des cartels militaro-industriels, des big corporations «too big to fail», pétrolières, minières, financières et autre dinosaures qui creusent leur tombe ainsi que celle de nous tous, avec la succession à venir des tourments sans fin, la longue souffrance surtout vers la fin. Et il est fatigué car il doit maintenir en place le paravent du serviteur du peuple, du «pouvoir pour le peuple et par le peuple».

L'image colle moins bien, et il doit le sentir quelque part, se rendre-compte, l'artiste. Mais néanmoins, n'écoutant que son courage, il annonce repartir pour un autre tour de piste. Je ne suis pas certain que la prochaine campagne électorale présidentielle sera vraiment intéressante.

Je crois que ce qui sera plus intéressant est d'observer, et si possible participer aux mouvement d'opposition dans les marges du système verrouillé américain, qui fait de cette prétendue démocratie une véritable ploutocratie, aux niveaux de corruption apparemment inégalé dans l'histoire, en terme de puissances et de la quantité de richesse confisquée.

Le travailleur aujourd'hui mérite beaucoup plus d'admiration qu'il n'en reçoit pour son sacrifice et ses efforts, puisque l'économiste honnête et compétent peut calculer qu'à notre époque, dans l'histoire de la lutte des classes, l'ouvrier a sa défaite enregistrée : le travailleur en général ne reçoit en moyenne qu'aux environs de 40 % de la valeur créée par son travail en salaire. Une énorme plus-value est accumulée de l'autre côté et surgit devant lui, avec toute l'arrogance de l'investisseur sur Wall Street, comme l'autorité punitive et qui exige toujours plus de sang frais à pomper.

Je crois que seulement ces mouvements d'opposition sont porteurs de quelque chance pour l'avenir, s'ils parviennent enfin à articuler une vision d'ensemble, cohérente, durable alternative. Obama, réélu ou non sera bientôt enterré dans la poussière, dans les poubelles de l'histoire si la civilisation se maintient, c'est-à-dire s'il reste suffisamment d'historien pour se souvenir, dans un distant avenir. De cela, aujourd'hui, nous ne pouvons plus être certain.

C'est là aujourd'hui, le plus atroce mensonge, obscurément pressenti par tous ceux qui appréhendent le potentiel catastrophique de la situation globale dont la dégradation s'accélère ; et l'on continue d'entretenir le sommeil artificiel des masses qui depuis quelque temps ne font plus l'histoire, sauf, peut-être, dans quelques régions particulièrement arriérées. Est-ce encore du désert que se creusent quelques sources d'espoir ?

Il n'y a plus de développement durable. Le capitalisme destructeur est devenu une course contre la montre, pour les monstres, pour le parasitage et l'emprisonnement de la vie créatrice, pour le brouillage de la subjectivité créative et la confiscation de ses productions.

Le capitalisme pour survivre comme un cancer cherche aujourd'hui à former ses métastases dans une course vers les étoiles autour desquelles on cherche à cibler de nouvelles planètes habitables... Pour reproduire les mêmes erreurs ?

De la moderne pyramide le caveau n'est pas encore refermé, mais la momie nous regarde et sourit, avec son regard triste aux yeux de plus en plus plissés, ridés et cernés de gris. Va-t-elle trouver le courage, l'énergie, le front, la momie, de dire encore «Yes we can...» ?

Yes we can... what ? Can WE do that ? To do something about all that !?

jeudi 17 mars 2011

L'ONU n'avait pas le choix

que de chercher à agir pour renverser la vapeur et contraindre la potentat dément à l'abandon du pouvoir. C'était un piège cruel qui s'était mis en place où l'opposition, encouragée par de vagues promesses s'était mise à risque en se déployant pour l'affrontement avec les milices corrompues, étrangères, lourdement armées et qui poursuivent le carnage.

Les États-unis continuaient de se déconsidérer en suivant cette valse hésitation qui permettait de voir à chaque jour la boucherie s'étendre. Les autres puissances ne peuvent continuer de se cacher de l'opinion internationale. Les réticences et alibis n'ont plus cours. L'ONU ce soir va voter une résolution qui engagera une intervention aérienne puissante qui fera voler en éclats l'avantage en armement des forces meurtrières sur le terrain.

Ainsi la juste révolte pourra poursuivre son chemin et contraindre à la fuite ce répugnant charognard de Kadhafi.

mercredi 16 mars 2011

What else?

Les printemps arabes en cascade, les mise-en-garde de la Chine qui resserre encore sa politique intérieure contre l'espoir de floraison du jasmin, répressive, les catastrophes et en particulier les récents événements et accidents au Japon, achèvent de marginaliser l'intérêt que l'on prend à la présidence américaine actuelle. Obama est marginalisé et sa volonté politique semble ressortir avec moins de clarté que jamais.

Va-t-on bientôt catégoriser sa présidence comme étant celle de la "demise of the American as the hyperpower"? Cela devient maintenant une possibilité distincte. Les historiens du futur épilogueront sans doute sur son idécision, avec les circonstances atténuantes d'une situation politique internationale vraiment complexe, où plusieurs régions bougent simultanément dans de profonds processus de mutations et transitions.

Que cela soit plus ou moins de sa faute, en tout cas, le sentiment montant, de plus en plus général, est que sa présidence déçoit. En regard surtout des attentes qu'elle avait suscitée.

Mais je trouve que ce qui fait le plus de dommage à la crédibilité américaine actuellement, surtout après les années sombres du régime Bush, c'est l'incapacité de définir une politique claire d'opposition au régime du boucher fou de Tripoli, une incapacité à soutenir efficacement l'opposition qui s'est vue amenée à recourir aux armes, dont elle manque cruellement, par l'espoir et certaines promesses trahies, probablement, d'une aide internationale.

Obama n'est pas responsable du blocage à l'ONU parce que d'autres puissances possèdent un droit de veto, mais il est responsable au moins en partie de l'irrésolution, apparente en tout cas, de la politique américaine dans toute l'étendue du Maghreb et du Moyen-Orient.

Avec son approbation ? En tout cas, l'Israël fasciste continue, en tout cas, comme un furoncle enflammé, d'irriter le corps politique de toute la planète... Mais l'attention se partage entre Kadhafi, les colonies et certains réacteurs nucléaires en grande difficulté au Japon. La filière énergétique nucléaire n'est pas sans risques, et les risques politique aujourd'hui ne vont pas sans la menace nucléaire.

Cela porte à réflexion et pas seulement les fronts soucieux. Pendant tout ce temps-là, subrepticement, la dégradation de l'environnement qui donne lieu au réchauffement climatique, avec les risques accentuées d'un bouleversement des climats, s'avance et le dérapage se poursuit jusqu'à quand ? Jusqu'à ce qu'il soit trop tard ? Pour y faire quelque chose.

mardi 1 mars 2011

La Chine est-elle "le plus grand État fasciste du monde"?

La question était posée après qu'un journaliste occidental présent à une manifestation avortée à Shanghai en cette fin de semaine, par sur-présence prophylactique policière, ait rapporté avoir été discrètement abordé par un homme âgé qui lui aurait confié cette pensée : "La chine est le plus grand pays fasciste du monde". J'ai vu cet énoncé sur twitter et j'en ai fait aussi l'objet d'un twit que j'ai donc relancé. (Mon identité sur twitter est "JPreaultques", je vous invite à suivre mes occasionnels messages...)

Mais techniquement cela n'est pas vrai. Il faut revenir à la définition des mots employés et si l'on veut éviter les amalgames on aurait de meilleures chances de parvenir à une pensée rigoureuse du politique qui nous permettrait d'y voir plus clair dans la situation confuse et changeante du monde actuel.

Le fascisme dénote un ensemble de mouvements sociaux et politiques qui s'est développé en Europe durant le XXe siècle et qui comporte un ensemble de caractéristiques précisément reconnaissables. Peut-on parler d'un fascisme japonais ? Certains traits peuvent beaucoup se ressembler, entre l'enthousiasme vis-à-vis d'un Mussolini et la dévotion pour nous incompréhensible d'un jeune soldat Japonais pour la famille impériale : au-delà du fanatisme, c'est d'une véritable possession superstitieuse, religieuse dont il s'agit.

Marx étudiait dans ces cas le phénomène qu'il avait choisi d'appeler le "despotisme asiatique". Il reconnaissait que les grands empires agricoles qui apparaissent dans l'histoire bien après la "révolution néolithique", marquant le passage à l'agriculture, et après des millénaires de vie en villages, n'avaient pu se développer que sous une direction rigoureusement centralisée, investie des pouvoirs indistinctement religieux et politiques, mais aussi que cet nature en quelque sorte primitive du pouvoir d'État avait perduré jusqu'à l'ère moderne dans les contrées asiatiques.

Certains ne se gênent pas pour parler de Mao Zédong comme du "dernier empereur", rouge, celui-là, faisant pendant, comme symétriquement, à l'autre bout de l'histoire chinoise, au fameux empereur jaune, Qin Huangdì. D'ailleurs lui-même cultivait-il consciemment, dans son narcissisme, cette image pour renforcer son pouvoir. Les Chinois sont terriblement sensibles aux images chargées de symbolisme. Cette disposition, commune jusqu'à un certain point à toute l'humanité, est chez eux renforcée dans toute la culture par leur rapport tout particulier à leur extravagante écriture.

Celle-ci, aux innombrables caractères dont le dessin communique à toute une histoire, maintenant à demi oubliée, transvasée, reformulée, les maintient particulièrement connectés aux anciennes formes de la poésie classique, qui comporte un nombre somme toute assez restreint de figures, tropes, métaphores, images, qui sont vus universellement là-bas (clichés révérés) comme l'ineffable dont ils ne perçoivent même pas la platitude.

Ainsi, tout l'érotisme sera suggéré par le jeu des "nuages et de la pluie", le contraste complémentaire du Yin et du Yang se reflétera sur la montagne et les eaux, de la rivière à la mer, qui sera dorénavant oraculaire de toute la vie affective des humains, pour la lutte contre les vices ou l'acceptation du destin, et les gouvernements seront investis du "mandat du Ciel", jusqu'à preuve du contraire... assénée par des catastrophes naturelles ou écologiques.

Alors que le fascisme s'alimente d'un mythe fondateur et suscite l'enthousiasme en flattant de manière populiste les tendances d'un peuple résistant à la modernité, le Parti Communiste Chinois se passe bien d'une telle approbation, inexistante dans le peuple, parce qu'il est réputé investi de ce "mandat du Ciel", en tout cas tant que les choses sembleront ne pas aller trop mal en Chine, tant que la plus grande partie de la population semble y trouver son compte.

Les Chinois ne sont pas très exigeants et ils ont appris de leur longue histoire à se contenter de peu. Centrés sur la famille, ils ne souhaitent que de prospérer pour assurer la suite d'une longue lignée. S'ils se jettent depuis peu sur la richesse et la consommation, ils risquent alors de perdre leur personnalité et identité chinoise lorsque la propagation de l'égoïsme individuel fera ses ravages.

Cela ne relève pas du tout du même genre de pouvoir, même si, phénoménalement, les techniques répressives et policières semblent étonnamment similaires. Mais fascisme ou pas, la corruption est universellement répandue et le cynisme désabusé des masses semble partout pareil, le simple revers de l'impuissance ressentie de manière écrasante, toujours... Sauf quand se fait jour l'espoir d'une contestation organisée ou de possibilité de renversement d'un ordre si pesant.

Alors on voit l'enthousiasme révolutionnaire renaître de ses cendres qui n'avaient jamais cessé de couver dans les masses, même sous les apparences de la plus abjecte sujétion, comme nous pouvons le constater actuellement dans la successions des printemps arabes où fleurit le jasmin.

mercredi 26 janvier 2011

Un autre discours...

Ce discours sur l'état de l'Union, je devrais sans doute l'écouter avant d'en parler... Bon, je vais sans doute le faire... quand j'aurais le temps. Il reste que c'est vrai, je m'intéresse de moins en moins à monsieur Obama, directement. Depuis que je réalise à quel point il est engoncé dans son rôle, de président, oui... Aux commandes de la plus vaste ploutocratie du monde, encore, before the Chinese take over...

Oui, non seulement sa marge de manœuvre s'est énormément réduite, dès avant les élections de mi-mandat, mais je réalise qu'il ne fait que jouer son rôle, très étroitement délimité, comme une marionnette dont les fils sont assez courts finalement, et laissent dépasser le bas des grandes robes des manipulateurs...

Un président américain ne peut que servir les intérêts, aujourd'hui intrinsèquement destructeurs, des grands trusts qui profitent même de perdre des guerres, pourvu qu'elles soient couteuses, qui continue de détruire la planète et faire obstacles aux plans de sauvetage. Industries d'armements, grosses pharmaceutiques, méga-trusts pétroliers, avionneurs, banques et géants financiers, compagnies d'assurance, main dans la main avec les conglomérat de la presse, radios, information télévisuelle, divertissement, Hollywood... etc.

Ce sont eux qui dirigent. Alors Obama peut bien parler dans le vide, il a perdu le contact avec la population. Il le sait. Il veut gouverner au centre, ne pas faire de vagues. Dirais-je autre chose si j'avais écouté le discours ?  J'entends dire qu'il a parlé de la compétition avec la Chine, émulation pour justifier les investissements dans l'éducation, la recherche, la santé. investissement dans le futur de la nation, dans les jeunes générations, dans le savoir, la culture, l'effort d'être en prise sur les enjeux, pour régler les problèmes du monde... et non plus rester les bras croisés devant les catastrophes approchante...

Je vois qu'il était obligé de tenir un discours, à ce moment-là, schédulé, automatiquement. Je ne suis pas sûr qu'il en avait tellement envie, de leur en faire un, discours. Il y aurait de quoi, oui, étudier, sur le rapport des mots, des symboles, articulés par le représentant éminent du pouvoir exécutif, aux réalités, aux problèmes ressentis par la population (disparition de la classe moyenne!) et cela pourrait être intéressant... à l'université dans la classe d'un professeur de socio-psycho-linguistique.

Mais nous n'avons pas le luxe d'empailler l'histoire qui se fait. La démission des analyses échappe des facteurs essentiels. La crise n'est pas seulement économique. C'est une crise plus profonde des valeurs, des institutions, par la nouvelle compétition des modèles, c'est une crise de la civilisation qui se fait jour. L'exceptionnalisme américain est un boulet au pied déjà blessé.

Il semble que les citoyens américains n'aient même plus les moyens de comprendre ce qui leur arrive. C'est, en effet, un peu compliqué. Depuis longtemps on a brouillé le tableau, le pouvoir confisqué navigue dans un brouillard épais...

(Dernière heure:) J'ai vu que l'État pouvait faire quelques économies substantielles déjà en coupant les subvention aux compagnies pétrolières, montrant ainsi que les intérêts pétroliers commencent à peser moins lourd sur les choix politiques de la présidence. C'est toujours ça de pris ! Mais par ailleurs, les démagogues républicains, par la bouche de ce crampon ("like a pain in the ass!), ce Ryan, continuent leur travail de sape pour décourager la nation en désignant à la vindicte populaire le grossissement de la bureaucratie de l'État comme cause imaginaire de tous les problèmes.

Cela me fait penser que les élites financières n'ont que faire du peuple, ils sont au-delà de toute considération nationaliste, à part la fraction éthique, très réduite de ce "monde" (les Warren Buffet et les bill Gates de ce monde, rares et belles âmes qui lèguent leur fortune pour soulager les maux...). Car les très riches n'ont que faire des conditions de vie, voire de la survie d'aucun de ces pauvres, déjà si nombreux!

Ils ont l'air d'ignorer qu'il en faut beaucoup, pourtant, vaincus, aliénés, exploités, démoralisés, pour faire un seul de ces gros riches ! (À terme c'est certain, et c'est la définition du mal absolu, ils vont scier la branche sur laquelle ils sont assis). Mais en attendant l'heure du jugement, ils sont prêts pour conserver leur pouvoir, si possible l'augmenter, à coucher et s'entendre avec les Chinois, même les indiens s'il le faut. Entre riches, on trouve toujours moyen de se comprendre...

Il n'y a pas de perspectives, actuellement, pour la révolution mondiale nécessaire !

vendredi 14 janvier 2011

folie américaine

Président lénifiant, discours de circonstance, soulagement de la douleur, approbation générale... hélas temporaire car impuissante à conjurer le sort, incapable de dissiper les doutes... sous le parapluie des bons sentiments, la vie continue...

Ah oui !?? Le président a peur, les soi-disant libéraux ou "progressistes" se sentent visés. Le discours hystérique de la droite n'est que la fumée s'échappant du feu. La violence est au cœur de l'identité américaine. Ils ont conquis leur territoire par le génocide des nombreuses tribus amérindiennes. Ils sont devenus puissance prédominante par leur participations circonspectes d'abord aux guerres mondiales, assumée ensuite à toutes sortes de guerres de maintenance impérialiste pour satisfaire les intérêts essentiellement du complexe militaro-industriel, contre lequel déjà nous mettait en garde l'ancien président et ex-général Dwight Eisenhower. Même les guerres perdues (Vietnam) , même les guerres qui s'enlisent (Irak, Afghanistan) leur profitent. C'est le secteur porteur et la tête chercheuse de l'hyper-capitalisme prédateur, impérialiste version américaine.

La crise économique frappe de front un peuple désorienté. La manipulation du message dans la ploutocratie la plus "plouto" et la plus puissante (-cratie) du monde, encore pour un moment, avant la remontée de l'Empire Chinois, atteint des sommets où aucune vérité n'est plus bonne à dire. Les effets pervers de la violence hollywoodienne se répandent partout dans la société comme un cancer aux imprévisi8bles métastases. La classe moyenne est en train de fondre au profit d'un esclavage pour tous à l'ombre des grands trusts. Le climat ressemble à l'Allemagne du début des années trente, alors que l'hyper-inflation commence et que la situation attend son Hitler. Sarah Palin ? Oui, dangereuse et de séduction perverse.

Les élites intellectuelles n'ont pas de plan "b", les traditions de luttes sont battues en brèche, le syndicalisme est corporatisé, la gauche réellement progressiste impuissante car composée à peine d'une poignée d'intellectuel éclairés. La nation américaine poursuit sa dérive comme un grand corps malade et décérébré. Le seul projet qui subsiste est la découpe en tranche de l'orange bleue, la Terre, par les grands trusts dont la compétition est la poursuite hypermoderne de la guerre. Cette puissance manipulatrice du grand capital, pétrole, armements, technologies inc., n'ont aucun soucis des conditions de vie du bas peuple.

Si les catastrophes sociales, voire guerre civile peut servir leurs intérêts, ils seront prêts, avec tous leurs calculs, à risquer le coup. Nous avons là un savant dosage des déséquilibre, la table est mise pour un tableau d'enfer, recette de l'Apocalypse. Et pas encore d'extraterrestres frappant à la porte pour venir nous sauver... ou nous asservir... on ne peut savoir d'avance, quel serait le résultat d'un "contact".

Alors d'autres pauvres fous armeront leurs fusils, d'autres représentants seront abattus, d'autres tueries massives sont à prévoir, en attendant que la violence endémique trouve d'autres exutoires. Obama lui-même craint pour sa peau, c'est certain. Peut-être ne se représentera-il pas pour un second mandat... en tout cas pas tout de suite. Laisser mûrir la conjoncture ?

Il n'a presque pas de marge de manœuvre face à la politique des Trusts qu'il est bien obligé de servir. La désolante Clinton ne fera certainement pas mieux. Une présidence républicaine, style Bush surtout, serait une catastrophe encore plus grande maintenant, menant rapidement à une guerre de plus grande ampleur. Décidément, le "American Dream" a du plomb dans l'aile. Liberté ? Que de crime on commet en ton nom ? La novlangue sévit : La liberté, c'est l'esclavage !

Quelle mobilisation populaire, quelle pensée lumineuse, quelle émotion fondamentale, que sagesse pourrait encore nous sauver, ici, et "nous", tous habitants du continent américain ? Ici au Québec, je cherche et pour le moment je ne vois pas. Ce que je sais c'est que si tous ces déséquilibres continuent et s'accentuent, nous aurons la guerre, une guerre... pas jolie ! Les post-léninistes du Parti Communiste Chinois, eux, ont un plan à long terme. Sur leur route ne se dresse qu'une effrayante puissance à moitié désarticulée. Un bluff ? Une promesse ? Une menace ? La folie Américaine.

Bonne chance à tous. Live long and prosper...