mardi 7 avril 2009

Obama écrivain !

Je suis présentement à lire l'autobiographie de Barack Obama Dreams from My Father dans la version originale anglaise de 1995, ceci malgré une plus grande difficulté pour moi de cette lecture en anglais, afin de mieux apprécier si possible le talent de cette intelligence exprimant par l'écrit la qualité de sa vision. Pour comprendre les qualités et les valeurs, la détermination qui lui a permis de gravir les échelons sans s'aliéner de la base. Ici, il faut parler de la profonde compréhension qu'il a développée des problèmes concrets et quotidiens non seulement des noirs américains mais de tout un chacun se débattant dans la vie de tous les jours dans les difficultés et la confusion de notre monde moderne. Il doit cette profonde compréhension à son expérience de travailleur social à Chicago qui remonte aux années 1980.

Il ne faut pas croire que le cheminement du nouveau président fut un chemin de roses. Il est passé des ténèbres à la lumière, lui aussi, progressivement et par un long et difficile travail de métamorphose lorsqu'il s'efforçait de tirer les leçons des pénibles expériences de la vie. Il n'a pas non plus toujours été un saint, et même si l'on ne voit aucune trace de graves vices, le jeune Barack est passé par des périodes de confusion et de découragement, avant d'acquérir l'impression de connaître sa voie et de reconstruire sa personnalité avec plus de discipline.

J'en veux pour preuve un exemple que je retiens de sa prose à un moment où il s'interroge sur les situations glauques et les attitudes de fuite qu'il a un moment adoptées. Page 96 Three Rivers Press, New York 1995, 2004.

"Billie (--Holliday, sur disque--) had stopped singing. The silence felt oppressive, and I suddently felt very sober. I rose from the couch, flipped the record, drank what was left in my glass, poured myeself another. Upstairs, I could hear someone flushing a toilet, walking accross a room. Another insomiac, probably, listening to his life thick away. That was the problem with booze and drugs, wasn't it? At some point they couldn't stop that ticking sound of certain emptiness. And that, I suppose, is what I'd been trying to tell my mother that day: that her faith in justice and rationality was misplaced, that we couldn't overcome after all, that all the education and good intentions in the woerld couldn't help plug up the holes in the universe or give you the power to change its blind, mindless course."

Ce jeune homme, seul, méditant sur la musique, buvant un quelconque alcool, est en train de se sortir du narcissisme inconséquent qui "always think its about you" et se maintient dans l'auto-indulgence, les excuses et le déplorable apitoiement sur soi, dans l'inconscience des drames et difficultés beaucoup plus sérieuses souvent vécues par d'autres.

Je vous laisse sur cette impression pour le moment mais je me réserve la possibilité d'étoffer le commentaire et ma réflexion. Ce blog est un "work in progress" parce que je peux toujours modifier, amplifier, changer les messages inscrits à toute date.

Ph. Ph.

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