vendredi 9 octobre 2009

Prix Nobel ! ...

Le comité de sélection a primé ses rêves et espoirs que les problèmes se règlent, que tout rentre dans l'ordre... Mais ce n'est pas ainsi que les choses se passent, que les améliorations et nouvelles constructions se produisent ; cela n'est pas ainsi que les véritables solutions arrivent. Il faut l'intervention concertée de sujets coopérants.

Le communiqué dit à peu près ceci : "Rarement dans l'histoire une seule personne aura symbolisé à ce point pour autant de gens l'espoir en un monde meilleur." Et c'est vrai, mais le mot est lancé : c'est l'espoir qui accorde le prix et il l'accorde... à l'espoir, c'est-à-dire à lui-même. Nous avons affaire à un procédé magique, incantatoire. L'autre mot-clé dans cette phrase est "symboliser", il nomme le symbole.

Il est un véhicule principal du sacré dans un monde à dominante visuelle, obsédés d'images, donc, la plupart profanes et qui cherche des points de repères, des poteaux indicateurs indiquant la voie pour se sortir de la tourmente, des enfers personnels ou collectifs. Que le chemin passe par l'intérieur du sujet, du questionnant et du voyeur qui doit devenir voyant, cela n'est pas immédiatement évident. Dans le monde des voyeurs, il faut des incitations et des influences qui rappellent l'exigence d'une discipline tournée vers l'intérieur.

Mais ce travail du sujet sur lui-même est irremplaçable et c'est bien la méditation nouvelle qui sera à la source de l'action nouvelle. Or les critiques nous disent que l'on accorde le Nobel à quelqu'un qui n'a encore rien prouvé, qui n'a pas encore accompli ce pourquoi il a été élu et qu'il n'a terminé de tenir aucune de ses promesses.

La justice a-t-elle progressé d'un seul pas aux États-Unis ? Peut-on le dire de façon certaine, à part, sûrement, le choix d'une dame d'extraction hispanique et issue d'un milieu désargenté à la tête de la Cour Suprême ? La bataille fait rage comme jamais et la religion de l'espoir suscite une ferveur nécessaire alors que les résultats se font attendre et que tous les enjeux sont en suspens.