mercredi 26 janvier 2011

Un autre discours...

Ce discours sur l'état de l'Union, je devrais sans doute l'écouter avant d'en parler... Bon, je vais sans doute le faire... quand j'aurais le temps. Il reste que c'est vrai, je m'intéresse de moins en moins à monsieur Obama, directement. Depuis que je réalise à quel point il est engoncé dans son rôle, de président, oui... Aux commandes de la plus vaste ploutocratie du monde, encore, before the Chinese take over...

Oui, non seulement sa marge de manœuvre s'est énormément réduite, dès avant les élections de mi-mandat, mais je réalise qu'il ne fait que jouer son rôle, très étroitement délimité, comme une marionnette dont les fils sont assez courts finalement, et laissent dépasser le bas des grandes robes des manipulateurs...

Un président américain ne peut que servir les intérêts, aujourd'hui intrinsèquement destructeurs, des grands trusts qui profitent même de perdre des guerres, pourvu qu'elles soient couteuses, qui continue de détruire la planète et faire obstacles aux plans de sauvetage. Industries d'armements, grosses pharmaceutiques, méga-trusts pétroliers, avionneurs, banques et géants financiers, compagnies d'assurance, main dans la main avec les conglomérat de la presse, radios, information télévisuelle, divertissement, Hollywood... etc.

Ce sont eux qui dirigent. Alors Obama peut bien parler dans le vide, il a perdu le contact avec la population. Il le sait. Il veut gouverner au centre, ne pas faire de vagues. Dirais-je autre chose si j'avais écouté le discours ?  J'entends dire qu'il a parlé de la compétition avec la Chine, émulation pour justifier les investissements dans l'éducation, la recherche, la santé. investissement dans le futur de la nation, dans les jeunes générations, dans le savoir, la culture, l'effort d'être en prise sur les enjeux, pour régler les problèmes du monde... et non plus rester les bras croisés devant les catastrophes approchante...

Je vois qu'il était obligé de tenir un discours, à ce moment-là, schédulé, automatiquement. Je ne suis pas sûr qu'il en avait tellement envie, de leur en faire un, discours. Il y aurait de quoi, oui, étudier, sur le rapport des mots, des symboles, articulés par le représentant éminent du pouvoir exécutif, aux réalités, aux problèmes ressentis par la population (disparition de la classe moyenne!) et cela pourrait être intéressant... à l'université dans la classe d'un professeur de socio-psycho-linguistique.

Mais nous n'avons pas le luxe d'empailler l'histoire qui se fait. La démission des analyses échappe des facteurs essentiels. La crise n'est pas seulement économique. C'est une crise plus profonde des valeurs, des institutions, par la nouvelle compétition des modèles, c'est une crise de la civilisation qui se fait jour. L'exceptionnalisme américain est un boulet au pied déjà blessé.

Il semble que les citoyens américains n'aient même plus les moyens de comprendre ce qui leur arrive. C'est, en effet, un peu compliqué. Depuis longtemps on a brouillé le tableau, le pouvoir confisqué navigue dans un brouillard épais...

(Dernière heure:) J'ai vu que l'État pouvait faire quelques économies substantielles déjà en coupant les subvention aux compagnies pétrolières, montrant ainsi que les intérêts pétroliers commencent à peser moins lourd sur les choix politiques de la présidence. C'est toujours ça de pris ! Mais par ailleurs, les démagogues républicains, par la bouche de ce crampon ("like a pain in the ass!), ce Ryan, continuent leur travail de sape pour décourager la nation en désignant à la vindicte populaire le grossissement de la bureaucratie de l'État comme cause imaginaire de tous les problèmes.

Cela me fait penser que les élites financières n'ont que faire du peuple, ils sont au-delà de toute considération nationaliste, à part la fraction éthique, très réduite de ce "monde" (les Warren Buffet et les bill Gates de ce monde, rares et belles âmes qui lèguent leur fortune pour soulager les maux...). Car les très riches n'ont que faire des conditions de vie, voire de la survie d'aucun de ces pauvres, déjà si nombreux!

Ils ont l'air d'ignorer qu'il en faut beaucoup, pourtant, vaincus, aliénés, exploités, démoralisés, pour faire un seul de ces gros riches ! (À terme c'est certain, et c'est la définition du mal absolu, ils vont scier la branche sur laquelle ils sont assis). Mais en attendant l'heure du jugement, ils sont prêts pour conserver leur pouvoir, si possible l'augmenter, à coucher et s'entendre avec les Chinois, même les indiens s'il le faut. Entre riches, on trouve toujours moyen de se comprendre...

Il n'y a pas de perspectives, actuellement, pour la révolution mondiale nécessaire !

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