lundi 4 avril 2011

mystérieuse momie

Obama ressemble maintenant un peu plus tous les jours à un pharaon noir mais avec les soucis sa couleur s'altère et surtout autour des yeux c'est le gris qui s'installe, surmenage qui le fait aussi ressembler de plus en plus à une momie, que l'on aurait, par quelque miracle de la science sans doute ressuscitée. Car entre le pharaon et la momie, ce qui fait le lien, c'est la marionnette.

Obama est au service des banques, du capital prédatorial, des cartels militaro-industriels, des big corporations «too big to fail», pétrolières, minières, financières et autre dinosaures qui creusent leur tombe ainsi que celle de nous tous, avec la succession à venir des tourments sans fin, la longue souffrance surtout vers la fin. Et il est fatigué car il doit maintenir en place le paravent du serviteur du peuple, du «pouvoir pour le peuple et par le peuple».

L'image colle moins bien, et il doit le sentir quelque part, se rendre-compte, l'artiste. Mais néanmoins, n'écoutant que son courage, il annonce repartir pour un autre tour de piste. Je ne suis pas certain que la prochaine campagne électorale présidentielle sera vraiment intéressante.

Je crois que ce qui sera plus intéressant est d'observer, et si possible participer aux mouvement d'opposition dans les marges du système verrouillé américain, qui fait de cette prétendue démocratie une véritable ploutocratie, aux niveaux de corruption apparemment inégalé dans l'histoire, en terme de puissances et de la quantité de richesse confisquée.

Le travailleur aujourd'hui mérite beaucoup plus d'admiration qu'il n'en reçoit pour son sacrifice et ses efforts, puisque l'économiste honnête et compétent peut calculer qu'à notre époque, dans l'histoire de la lutte des classes, l'ouvrier a sa défaite enregistrée : le travailleur en général ne reçoit en moyenne qu'aux environs de 40 % de la valeur créée par son travail en salaire. Une énorme plus-value est accumulée de l'autre côté et surgit devant lui, avec toute l'arrogance de l'investisseur sur Wall Street, comme l'autorité punitive et qui exige toujours plus de sang frais à pomper.

Je crois que seulement ces mouvements d'opposition sont porteurs de quelque chance pour l'avenir, s'ils parviennent enfin à articuler une vision d'ensemble, cohérente, durable alternative. Obama, réélu ou non sera bientôt enterré dans la poussière, dans les poubelles de l'histoire si la civilisation se maintient, c'est-à-dire s'il reste suffisamment d'historien pour se souvenir, dans un distant avenir. De cela, aujourd'hui, nous ne pouvons plus être certain.

C'est là aujourd'hui, le plus atroce mensonge, obscurément pressenti par tous ceux qui appréhendent le potentiel catastrophique de la situation globale dont la dégradation s'accélère ; et l'on continue d'entretenir le sommeil artificiel des masses qui depuis quelque temps ne font plus l'histoire, sauf, peut-être, dans quelques régions particulièrement arriérées. Est-ce encore du désert que se creusent quelques sources d'espoir ?

Il n'y a plus de développement durable. Le capitalisme destructeur est devenu une course contre la montre, pour les monstres, pour le parasitage et l'emprisonnement de la vie créatrice, pour le brouillage de la subjectivité créative et la confiscation de ses productions.

Le capitalisme pour survivre comme un cancer cherche aujourd'hui à former ses métastases dans une course vers les étoiles autour desquelles on cherche à cibler de nouvelles planètes habitables... Pour reproduire les mêmes erreurs ?

De la moderne pyramide le caveau n'est pas encore refermé, mais la momie nous regarde et sourit, avec son regard triste aux yeux de plus en plus plissés, ridés et cernés de gris. Va-t-elle trouver le courage, l'énergie, le front, la momie, de dire encore «Yes we can...» ?

Yes we can... what ? Can WE do that ? To do something about all that !?

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