mardi 7 juillet 2009

Obama à Moscou

Il faut tourner la page et ne plus se retourner sur un passé affreux, celui de la guerre froide entre les deux superpuissances d'alors, les U.S.A. et l'U.R.S.S. ; dans un monde maintenant de plus en plus multipolaire, nous ne risquons plus d'y retomber.

C'est que ce la président Obama tente de faire apercevoir aux dirigeants russes que démangent les ambitions anciennes impériales. Il est vrai que sur une variété de sujets stratégiquement importants la collaboration la plus étroite est souhaitable entre les deux rivaux. Technique autour de la station spatiale internationale, qui est d'abord et avant tout, russo-américaine. Technologique et prospective en regard des programmes d'exploration spatiale : retour sur la Lune et/ou envol vers Mars ?!

Militaire aussi puisque les deux géants sont encore à la tête des deux plus énormes pépinières de missiles balistiques porteur de charges nucléaires. Il faudrait s'entendre au moins pour éviter d'échapper une pomme du panier, cela causerait tout un pépin. Un pétrin monstre, oui, la plus grande partie du monde aurait du mal à se tirer.

Russes et Américains pourraient avoir tout intérêt à coordonner leurs efforts sur les fronts diplomatiques, pour éviter "la prolifération des armes nucléaires", comme on le dit souvent, notamment en Corée-du-Nord et en Iran ces années-ci. Mais en fait de prolifération, ils ont eux-mêmes semé assez de pépins dans le verger pour faire désirer aux autres de s'armer. Et l'Inde, et la Chine qui a, indirectement, aidé le Pakistan.

D'ailleurs, parlant de Mars, pourquoi ne pas y envoyer, dans un vaste effort conjoint, une partie des arsenaux pour commencer, en grand!, une sorte de terraformation ?! Débuts explosifs qui assainiraient peut-être un peu l'atmosphère ici bas.

Alors, le monde a intérêt à ce que les deux empires s'entendent, sauf peut-être la Chine qui souhaite les voir divisés pour ensuite s'entendre, à son prix, séparément avec chacune des deux parties. C'est le point de vue obamien et ses promoteurs sont prêts à d'importantes concessions pour le voir partager. Les dirigeants russes ont-ils d'autres idées qu'il serait intéressant d'entendre ?

Quoiqu'il en soit, le président Obama a donné un aperçu de sa vision de l'histoire et du présent, en perspective, devant l'École de la Nouvelle Économie à Moscou, devant un auditoire très attentif. Il ne s'est pas gêné de faire l'apologie de la liberté de la presse et doit rencontrer Gary Kasparov, l'ancien champion du monde des échecs qui est un des rassembleurs de l'opposition, très critique à l'égard du régime de fer instauré par Poutine... et ses seconds.

Quand j'en saurai plus, ou que je verrai des idées intéressantes à partager, je reviendrai ici communiquer.

JP

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