dimanche 22 février 2009

Puissances

Apparemment la doctrine militaire chinoise prétend qu'ils seront en mesure d'attaquer victorieusement le puissance américaine dès 2025. Cela prend tout de suite des allures de fin du monde... Mais j'ai entendu ça à la télé, alors, apparemment, rien de plus banal. On parlait de guerre d'un nouveau genre, bien sûr, avec une forte composante technologique et mise à contribution du réseau internet.

C'était à l'émission "Enquête" sur Les guerriers du web à la télévision de Radio-Canada, un colonel à la retraite de l'armée américaine qui avait fait partie de l'escouade d'urgence des attaques informatiques et qui disait craindre déjà les attaques des hackers formés par l'armée chinoise.

Et il y a le "Storm worm" qui énerve ceux qui sont au courant de son existence car ce ver, apparemment, infecte des millions d'ordinateurs un peu partout et il n'est pas possible de le détecter, parce qu'il reste à ce jour sans effet... mais jusqu'à quand. Alors, qui est derrière cette nouvelle menace ? Que veulent-ils et quand ? Sont-ils Chinois ? Je ne veux pas partir de rumeurs et bien sûr tout cela ne sont que des spéculations.

Alors, bien sûr, quand elle se présente à Pékin, Mme Hillary Diane Rodham Clinton, le nouveau chef de la diplomatie américaine, trouve à qui parler. Elle n'a pas nécessairement le gros bout du bâton alors que les Chinois sont les principaux détenteurs de la dette américaine : pour près de 700 milliards de US$ de bons du Trésor américain. Elle a dû d'abord les rassurer : oui, les Américains ont l'intention d'honorer leur dette et ne compte pas dévaluer leur monnaie hors de proportion compétitive.

Il fallait qu'elle convainque ses interlocuteurs que le creusement de la dette était essentiel au plan de relance imposé par le nouveau président Obama et que cette relance était nécessaire à celle de la Chine, qui commence à subir de sérieux dommages du fait de la crise économique mondiale. Elle a dit dans son discours que leurs économies respectives sont tellement interreliées et imbriquées qu'ils ont des intérêts convergents à la bonne mise en œuvre des mesure de relance. Elle les a aussi apaisé leurs craintes dans une résurgence du protectionnisme : favoriser l'ouverture du commerce mondial fait toujours partie des priorités de son gouvernement.

Il fallait ensuite rafraîchir le dossier des négociations avec la Corée du Nord dont la situation politique interne et nucléaire n'est pas nette. Quatrièmement, le dossier des changements climatique lui a permis de faire remarquer que le développement industriel récent de la Chine lui a permis de dépasser les États-Unis dans le volume d'émissions des gaz à effet de serre, prélude à une responsabilisation prochaine, dans le nouveau cycle de négociations, des puissances émergentes.

Alors, ce n'est que cinquièmement et en quelque sorte discrètement que le débat, largement symbolique, sur les valeurs, les droits de l'homme, liberté d'expression et agenda démocratique ont pu être abordé, par la bande... et les dissidents chinois restent sur leur appétit, surveillés d'ailleurs, en prison ou en résidence.

Évidemment, toute cette question du rapport entre les superpuissances, celles actuellement dominante mais presque certainement déclinante et celles montantes (il ne faut pas oublier l'Inde, non plus, dans ce tableau géopolitique international qui se complique) est en plein développement et il faudra y revenir régulièrement. À suivre, donc.

Sur ce, bonne semaine. Live long and prosper.

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