dimanche 8 février 2009

Introduction aux CHRONIQUES OBAMIENNES -journal politique

Il est enfin arrivé ce moment historique tant attendu --mais par certains plus que par d'autres ! Maintenant que la crise fait rage partout dans le monde, crise économique et financière mais aussi crise plus profonde des "valeurs" et véritable croisée des chemins dans l'accélération de la crise écologique qui met réellement en danger la survie même de l'humanité. Ce qui est devenu une banalité de le dire et ce qui fait vraiment grincer les dents c'est que cela ne change absolument rien ! Nous allons ici tenter d'examiner les péripéties de l'espoir, ses avancées et reculs dans le monde seul connu et qui se découvre concret.

Le monde a eu droit à un discours remarquable où il me semble, la principale qualité et fort rare, a été de faire appel directement à l'intelligence et à la sensibilité des gens, en appelant à leur profond désir de justice en même temps pour tous. Sans crier des injures, sans bêtises, les termes étaient choisis et laissaient voir sans ambiguïté que la page était tournée sur les turpitudes de l'ère Bush II.

Ce discours, je le trouve foncièrement optimiste et je ne suis pas toujours complètement sûr de partager le même enthousiasme. Les rapaces financiers et apprentis sorciers de Wall Street ont mis toute l'économie mondiale en faillite et je ne suis pas certain que même la plus grande mobilisation suffira à restaurer l'hégémonie déja ancienne de ladite Amérique (ici, au Québec, nous sommes aussi l'Amérique, une autre Amérique, et en français s'il vous plaît !). Il faudra compter de plus en plus avec un certain nombre de puissances émergentes.

"(...) Nous demeurons la nation la plus prospère, la plus puissante de la Terre. (...) Mais il est bien fini le temps de l'immobilisme, de la protection d'intérêts étroits et du report des décisions désagréables. À partir d'aujourd'hui, nous devons nous relever, nous épousseter et reprendre la tâche de la refondation de l'Amérique." (tr. fr. journal Le Devoir, Montréal, 21 janvier 2009.)

Alors, au programme : refondation de l'Amérique, rien de moins ! Il s'il faut se relever et s'épousseter, c'est clairement parce que le courage et l'esprit de probité a été traîné dans la poussière. On ne saurait rompre plus nettement, en mots en tout cas, en paroles jusqu'à maintenant, avec la grossière idéologie bushienne.

Tout cela montre suffisamment que nous, habitants de cette planète, avons urgemment besoin d'un leadership ouvert qui guiderait vers les solutions mais pour l'instant les États-Unis sont trop affaiblis pour jouer ce rôle. Je crois, moi, que le pire de la crise n'est pas encore advenu et que cela sera à un véritable effondrement de la monnaie américaine que l'on assistera dans les prochains mois.

Le point positif à souligner de cette crise, cependant, c'est que Barack Obama n'aurait jamais été élu sans le fameux "timing" qui s'est produit. La fuite en avant ne pouvait se poursuivre plus avant et le système bancaire américain a frappé son mur. Si la crise avait pu être retardée de seulement six mois, ce n'est pas le sénateur démocrate qui aurait été élu à la présidence, mais cette vieille momie de McCain. En ce sens, cette crise, mais surtout le moment où l'on n'a pu empêcher plsu longtemps qu'elle n'éclate et se produise au grand jour, est une chance inouïe et qui fait elle-même partie de l'événement : je crois que cela en valait la peine.

Ce qui n'empêche que cette peine sera grande. On ne veut pas trop le dire mais il est virtuellement en faillite complète à l'heure actuelle. Seul l'apport d'importants fonds publics le maintient à bout de bras et cela aux détriments et endettement des générations futures. Mais je crois que le plan américain est en fait de ne pas payer ses dettes, par le moyen d'une dévaluation radicale du dollars, puis l'instauration d'une monnaie spéciale ayant cours intérieur seulement.

Quel est le nom de ce grand responsable des finances américaines et qui disait au sujet du dollar : "It is our currency, and it is your problem", commentant de façon lapidaire la situation ambigüe crée par le consensus de Bretton Woods où une monnaie nationale était élevés au rang de monnaie de référence et règlement internationale? Je crois que c'est Paul Volker, ancien directeur de la FED (avant le règne de Greenspan) qui revient à l'avant-plan ces jours-ci, lorsqu'il était interrogé le le cours défaillant du dollars à un moment plus difficile au cours des années 90... Nous assistons (impuissants?) à la fin de cette période. C'est le sens profond, je crois, des événements qui ont commencé et qui se préparent. Il me semble que nous allons avoir quelques surprises ! Sous le souffle de la tempête financière en tout cas, nous verrons, je crois, que le soi-disant "ordre du monde" est beaucoup moins solide que l'on ne le croyait.

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