lundi 8 novembre 2010

L'Inde à L'ONU

Aujourd’hui, sur la scène internationale je retiens que le président Obama a officiellement appuyé l’Inde dans sa demande d’un siège officiel et permanent au conseil de sécurité des Nations Unies. C’est une intelligente politique, de choisir ses alliés avec cette visée stratégique de contrebalancer au poids croissant de la Chine. Ils sont en colère, ne veulent entendre parler d’aucune autre représentation asiatique pourquoi ? Parce que la Chine a la prétention de se poser comme la puissance hégémonique de tous ce secteur. Et comme ce secteur est le plus pesant mondialement, déjà démographiquement, bientôt économiquement, ils visent à plus long terme le statut de puissance hégémonique mondiale. C’est certain.

Maintenant la présente administration américaine a pleinement pris conscience de cette situation. C’est pourquoi il devient plus urgent de bien choisir ses alliés. L’Inde est en conflit larvé avec la Chine depuis longtemps, même avant la guerre qui les opposa au début des années 1960. Rivalité stratégique et symbolique. L’Inde aussi aspire à retrouver son statut de guide de l’humanité, par la vertu de son antique civilisation et de sa plus grande sagesse religieuse.

Il est à parier que les Américains vont chercher à se rapprocher de la Russie aussi. Les intégrer si possibles mais pour renforcer l’Alliance Atlantique en Europe. La grande Russie, soignant ses blessures, reprend de la force et sa situation est spécialement intéressante, à cheval sur deux continents. Ils peuvent contribuer à contenir l’expansion Chinoise sur le nord. En fait ils n’ont pas le choix, existentiellement : c’est leur Sibérie que la fringale des sauterelles chinoises contemplent dans leur soupe.

La puissance américaine a du plomb dans l’aile, cela n’est plus un secret pour personne, je veux dire de minimalement branché. Mais ils ont encore de fortes cartes à jouer et ils ne seront pas facilement lâchés, parce que la Chine fait peur aussi, les autres comptent des avantages à court terme, de faire négoce par exemple, mais se méfient de l’appétit de la grande puissance montante. Ce qu’ils vont gagner, ils sauront le gagner par l’habilité, la pression logique, symbolique montante, par la force quelque fois. On le leur fera pas de cadeau. Ils le savent…

Il y a peut-être l’exception du Canada : la convergence des intérêts, objectifs, économiques, mais aussi politiques (ne pas être avalés par les USA), symboliques, démographiques, culturels suggère un scénario, pas probable mais séduisant, d’une sorte de mariage autant de passion que de raison. Un nouvel ordre du monde multipolaire, mais dominé par un axe complémentaire Canada-Chine? On peut rêver : je suis Canadien, et de plus, amoureux d’une Chinoise.

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