mardi 2 novembre 2010

élection de mi-mandat --- pronostic (ou pari!)

Je l'avoue, je suis un peu joueur. Je parie que le résultat de l'élection de ce soir sera moins pire que ne l'annoncent les sondages. Je sais bien que c'est aventureux de se prononcer juste quelques heures avant le début de réception des résultats et je suis prêt a me rétracter dès demain. Mais j'ai l'impression que les récents cris du cœur d'Obama, la politique opportuniste des colis suspects orchestrés du Yémen, soi-disant... la machine électorale démocrate qui va réussir à faire sortir le vote, surtout en réaction au Tea Party qui fait vraiment figure d'épouvantail et à plus forte raison juste après l'Halloween... tout cela va motiver la partie sensible de l'électorat pour sauver ce qu'ils peuvent encore de l'espoir mis en des réformes difficiles mais néanmoins nécessaires...

Ceci dit, les Américains sont sonnés. Ils ne comprennent pas ce qui leur arrive. Complètement soumis aux effets de la société du spectacle ils n'ont pratiquement aucune éducation solide ni maturité politique. C'est un peuple globalement presque complètement infantile. Tout à coup privé de ses jouets et bonbons habituels, le bébé pleure, hurle, en perd le sommeil, se tortille de rage dans son ber.

En proie aux émotions instillées grossièrement par la politique-spectacle, ils semblent tout à fait incapables de réfléchir. Victimes de l'illusion monétaire, habitués à profiter du travail de toute la planète et de vivre au-dessus de leurs moyens par la vertu douteuse d'un système financier international foncièrement injuste et qui est en train de changer... en s'écroulant, comme il se doit, parce qu'aucun empire ploutocratique n'a jamais dans l'histoire cédé sa place de bon cœur, hésitant encore pour la plupart dans la détresse entre la peur et la stupeur, ils vont bientôt se laisser tenter par la violence aveugle, ou par la radicalisation de l'action. Mais rien n'est en place pour apprendre sur le tard, sur le tas, avec retard, les mécanismes subtils de la lutte des classes.

Entre le fascisme sadique et le victimisme masochiste (puisqu'il n'y a pratiquement plus de gauche américaine), comme entre le marteau et l'enclume, même le meilleur Obama du monde ne pourra pas empêcher le choc. La massue est en marche, l'énergie cinétique énorme et l'énergie potentielle encore plus. Beaucoup de la dite "classe moyenne" seront écrabouillés. Le niveau de vie va chuter globalement --sauf pour les super riches, comptes en Suisse et tout... Le peuple américain va subir à peu près l'équivalent de ce qu'a subi, naguère le peuple Russe.

Quelles seraient les solutions ? Y a-t-il des solutions ? Un Empire s'effondre. L'Empire Chinois prendra sa place... cela peut se faire plus ou moins en douceur... ou dans la guerre. Si le fascisme l'emporte, cela sera la guerre. Voilà l'enjeu réel des élections actuelles, incluant la prochaine présidentielle dans deux ans.

Si Obama perd beaucoup de terrain ce soir, il sera peut-être bien avisé, la situation ne pouvant que s'aggraver dans cette situation de blocage politique, empêchant de faire face aux développements encore à venir de la crise économique, de ne pas se présenter pour un renouvèlement de son mandat. Passer son tour pour laisser la place à la Clinton à l'investiture démocrate. Qu'elle ou que le républicain gagne, il pourra toujours se représenter par la suite s'il veut continuer de jouer au sauveur. Sinon, il pourra toujours prendre sa retraite et se faire engager comme conseiller en Chine. S'il brûle alors, dans deux ans, sa dernière cartouche, il s'en va droit dans le mur : assassiné ou non, il ne pourra empêcher la guerre civile.

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